Antonetti sort la carabine

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Benoît CONTA , modifié à
Battu mardi par Reims lors des huitièmes de finale de la Coupe de France (3-4, a.p.) Rennes a la gueule de bois. Après avoir vu son équipe sombrer à Sochaux, samedi en Ligue 1 (1-5), Frédéric Antonetti a donc profité de ce revers pour s'en prendre aux joueurs, dont il fustige le manque d'humilité. Pour le technicien, certains ne reverront pas les pelouses de sitôt.

Battu mardi par Reims lors des huitièmes de finale de la Coupe de France (3-4, a.p.) Rennes a la gueule de bois. Après avoir vu son équipe sombrer à Sochaux, samedi en Ligue 1 (1-5), Frédéric Antonetti a donc profité de ce revers pour s'en prendre aux joueurs, dont il fustige le manque d'humilité. Pour le technicien, certains ne reverront pas les pelouses de sitôt. "Je ne vais pas m'étaler ce soir, et je serai bref, car sinon je vais dire des bêtises". Cité par Ouest-France, Frédéric Antonetti a débuté sa conférence de presse d'après match avec la mine renfrognée qu'on peut lui connaître. Le Corse venait en effet de voir ses joueurs sombrer pour la deuxième fois en moins d'une semaine, cette fois face à Reims, en Coupe de France (3-4, a.p.). "Ce soir, j'ai la confirmation de beaucoup de choses, et c'est peut-être un mal pour un bien", lance ainsi le technicien, qui se fait tout d'abord elliptique, avant d'affirmer que "des joueurs n'ont pas le niveau". S'il n'en dira pas beaucoup plus devant la presse, Antonetti se montrera plus prolixe sur le plateau d'Eurosport. Et l'attaque de l'ancien coach stéphanois n'en sera que plus violente. "C'est malheureux mais parfois un match suffit à briser une carrière", démarre le technicien, avant de poursuivre: ". J'ai dit aux joueurs que le football était une école d'humilité. C'est aussi une école difficile puisque lorsqu'on n'a pas le niveau on est vite sanctionné". La charge est sévère, et s'ils ne les citent pas, certains peuvent d'ores et déjà commencer à se préparer à passer quelques week-ends en CFA. "Il y en a surtout qui ont fait leur jubilé" On peut toujours conjecturer sur le nom de certains - les décevants Montano, Théophile-Catherine ou Carrasso - mais Antonetti n'en dira pas plus sur leur identité, préférant continuer à charger la mule. "Il y en a certains qui n'ont pas su saisir leur chance... mais il y en a surtout qui ont fait leur jubilé". Fermez le ban. Il faut désormais regarder vers l'avenir et cette fin de saison en Ligue 1 où Rennes est encore bien placé. "On est sorti de la route, ça peut nous rappeler à l'ordre", espère l'entraîneur breton, qui craint surtout "une perte de confiance au sein de son jeune groupe". A l'heure de recevoir le Paris Saint-Germain, Rennes aurait donc les jambes qui flageolent. "Quand on rentre dans cet engrenage, on perd confiance. Et sans confiance un joueur perd 50% de sa valeur, et dans ce cas on se cache, on ne veut pas le ballon", prévient un coach dépité, qui se veut fataliste: "On a semé donc on prend dans la g...". Reste désormais à savoir si cette sortie, calculée ou non, va permettre à son groupe de relever la tête, ou si la lente descente aux enfers du Stade Rennais ne fait que commencer.