Annecy tire une cartouche

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Guillaume BARDOU Br De Sports.fr , modifié à
Le Grand Bornand accueille ce week-end les finales de Coupe d'Europe de biathlon sur des installations flambant neuves destinées à une manche de Coupe du monde l'hiver prochain... mais aussi aux Jeux Olympiques en 2018 si Annecy remporte son organisation. La candidature annécienne abat donc une nouvelle carte ce week-end, sans doute une des dernières pour séduire le CIO.

Le Grand Bornand accueille ce week-end les finales de Coupe d'Europe de biathlon sur des installations flambant neuves destinées à une manche de Coupe du monde l'hiver prochain... mais aussi aux Jeux Olympiques en 2018 si Annecy remporte son organisation. La candidature annécienne abat donc une nouvelle carte ce week-end, sans doute une des dernières pour séduire le CIO. Les Aravis, à fond derrière Annecy ! Après La Clusaz, visitée par la commission d'évaluation en février dernier, et en présence de Nicolas Sarkozy, c'est au tour de la station voisine du Grand Bornand d'afficher son soutien ce week-end. Après avoir maintes fois accueilli le Tour de France cycliste, la patrie du reblochon organise les finales du circuit Coupe d'Europe de biathlon (IBU Cup), l'antichambre de l'élite mondiale qui dispute en ce moment ses Mondiaux en Sibérie. Une première qui a nécessité l'investissement de 4 millions d'euros pour concevoir le fameux pas de tir indispensable au sein du nouveau stade Sylvie Becaert, situé, chose unique, en plein coeur du village. La jeune retraitée, double médaillée olympique sur les relais de Turin et Vancouver, sera donc l'ambassadrice de cette première au sein de sa station d'origine. "Montrer qu'on dispose d'une organisation solide" Terre de champions en ski alpin (Tessa Worley, Thomas Mermillod-Blondin et Steve Missilier), le Grand Bornand représente l'une des dernières chances de montrer la qualité d'organisation française auprès du CIO. Et si le directeur du comité d'organisation, Yannick Aujouannet, s'attache à d'abord convaincre la fédération de biathlon, l'IBU, en vue de la Coupe du monde ne décembre, il ne cache pas une certaine pression à l'heure d'également séduire le CIO : "On est à l'écoute de toutes les remarques que l'IBU pourrait nous faire. C'est le seul stade homologué en France. Sur la première journée, la copie était quasi parfaite. Annecy, c'est un enjeu supplémentaire pour nous, montrer de quoi on est capable", nous confie-t-il. "Montrer qu'on dispose d'une organisation solide, expérimentée par le biais d'autres manifestations sportives déjà organisées dont on peut transférer les compétences". Les hommes forts de la candidature d'Annecy ne s'y sont d'ailleurs pas trompés, trois semaines après la fin des Mondiaux de ski alpin organisés par la rivale Garmisch-Partenkirchen, lieu central de la candidature de Munich. "La finale de l'IBU Cup au Grand Bornand est l'occasion de montrer notre savoir-faire en matière d'organisation et de faire découvrir notre tradition d'accueil pour faire pencher la balance en notre faveur", a ainsi souligné Charles Beigbeder, président du Comité de Candidature Annecy 2018. Il faudra pour cela compter sur le public, prouver que ce dossier, après de nombreux remous, dispose d'un bel engouement populaire : "Ils étaient 2000 jeudi sur le stade lors des premières épreuves", souligne Yannick Aujouannet. "La ferveur populaire est là. Les gens sont curieux, il y a des vacanciers qui découvrent ici le biathlon, viennent voir. C'est un vrai atout avec un public curieux, pas forcément d'avertis mais intéressés". Une foule que tous les bénévoles et organisateurs imaginent revoir en 2018 autour des anneaux olympiques...