Anelka "dégoûté" par Domenech

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Olivier CHAUVET , modifié à
Dans France Soir, l'attaquant revient sur la débâcle des Bleus et s'en prend au sélectionneur.

Dans France Soir, l'attaquant revient sur la débâcle des Bleus et s'en prend au sélectionneur. Le grand déballage continue sur l'équipe de France et sa Coupe du monde 2010 désastreuse. Jeudi, c'est Nicolas Anelka, exclu des Bleus pour avoir insulté Raymond Domenech, qui s'exprime dans les colonnes de France Soir pour livrer sa version des faits. L'attaquant de Chelsea revient notamment sur sa relation avec l'ancien sélectionneur et explique une nouvelle fois n'avoir pas employé à son encontre les mots qui se sont retrouvés en une de L'Equipe, contre qui il a porté plainte, le 19 juin dernier : "J'aimerais que Domenech avoue à la France et au monde entier que ce ne sont pas mes mots. J'aimerais qu'il ait l'honnêteté de le dire et le répète à sa maman". "Honte d'avoir voulu contourner le mur dans lequel on fonçait ? C'est plutôt le coach qui devrait avoir honte après son refus devant le monde entier de serrer la main du sélectionneur sud-africain. Et on dit de moi que je n'ai pas de respect ? Je n'ai pas de respect pour les kamikazes. S'il avait envie de se tuer, il fallait qu'il le fasse tout seul, mais pas avec nous", s'emporte l'international tricolore qui a par ailleurs avoué avoir eu envie de quitter l'équipe de France avant même le début de la Coupe du monde, car il jouait attaquant de pointe, ce qu'il ne considère pas être son vrai poste. "Domenech a réussi à me dégoûter du football" "J'avais décidé de quitter l'équipe de France après le match en Tunisie (le 30 mai, 0-0), lors de la préparation," explique-t-il "J'étais déjà dégoûté de jouer de cette façon. Mais trois joueurs cadres m'ont demandé de rester pour le groupe. Je suis finalement resté. Je n'aurais pas dû (...) Mon plus gros regret est là : ne pas avoir pu évoluer à mon poste. Si le coach voulait prendre un joueur de surface, ce n'est pas moi qu'il fallait choisir (...) Il s'est trompé sur le casting et je suis le premier à le reconnaître". Conscient d'avoir fait des matches de préparation "médiocres, voire catastrophiques", Nicolas Anelka concède "n'avoir servi à rien durant ce Mondial. Domenech a réussi à me dégoûter du football alors que je disputais ma première et dernière Coupe du monde". Une Coupe du monde qui s'est achevée sur un fiasco retentissant pour le joueur formé au PSG et ses coéquipiers, pour qui la responsabilité de cet échec incombe en majeure partie au sélectionneur. "Si Laurent Blanc avait été le sélectionneur des Bleus en Afrique du Sud, nous n'en serions pas là aujourd'hui". "Dégoûté du football par Domenech", Nicolas Anelka n'a peut-être pas perdu tout espoir de porter de nouveau le maillot bleu sous la houlette de l'ancien entraîneur bordelais.