Albicy: "Tony ou un autre..."

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Propos recueillis par Thomas PISSELET , modifié à
Le match Villeurbanne-Gravelines, vendredi soir lors de la 3e journée de Pro A, sera un peu particulier pour Andrew Albicy. Un mois après son retour de l'Euro 2011 avec les Bleus, le meneur du BCM va recroiser Tony Parker, arrivé entre temps à l'Asvel. "En Lituanie, j'étais un peu son apprenti , dit-il. Mais le fait de connaître un peu son jeu, ça peut m'aider..."

Le match Villeurbanne-Gravelines, vendredi soir lors de la 3e journée de Pro A, sera un peu particulier pour Andrew Albicy. Un mois après son retour de l'Euro 2011 avec les Bleus, le meneur du BCM va recroiser Tony Parker, arrivé entre temps à l'Asvel. "En Lituanie, j'étais un peu son apprenti , dit-il. Mais le fait de connaître un peu son jeu, ça peut m'aider..." Andrew, Gravelines reste sur une démonstration de force contre Roanne (91-59). Que faut-il retenir de cette rencontre ? On sait que chez nous, on est très forts. A Gravelines, chaque saison, ça a toujours été comme ça. Mais moi, ça m'a quand même un peu surpris parce que je n'avais pas l'habitude de ça... On les a attaqués tout de suite, on a été agressifs en défense. On a aussi beaucoup couru et ils ne nous ont pas suivis donc on en a profité. C'est comme ça qu'on a fait l'écart dès le début du match. On annonce le BCM parmi les candidats au titre. C'est justifié selon vous ? Oui, c'est normal. On a un très bon groupe qui a de l'ambition. On ne le cache pas, on veut faire partie du top donc à nous d'assumer. C'est aussi pour ça que je suis venu ici. Remporter un titre, ce serait bien. Je ne dirais pas non en tout cas ! J'avais envie d'être dans une équipe ambitieuse. En plus ici, il y a l'Eurocoupe. Avec deux matches par semaine, je vais pouvoir progresser. Le club a beaucoup misé sur des joueurs français. Vous qui arrivez du Paris-Levallois, qu'est-ce que ça change dans la vie du groupe ? Avoir plus de joueurs français dans l'équipe, disons que ça aide. C'est plus facile parce qu'on est naturellement plus attiré par les Français. Mais je ne vais pas dire qu'il y a des clans parce qu'on parle bien avec tout le monde. Nos Américains sont très bien intégrés dans le groupe. Ils ont l'habitude, la plupart sont là depuis longtemps. C'est aussi ce qui fait la force de notre groupe. Vous êtes arrivé il y a seulement quelques semaines et vous restez sur un bon match face à la Chorale (11 points, 8 passes). Est-ce le signe que vous êtes déjà bien intégré dans cette équipe ? Je me sens de mieux en mieux. Je m'adapte de plus en plus au jeu. C'est assez différent de ce que je connaissais à Paris mais je m'y fais bien. Le coach me donne des responsabilités mais je fais tout pour en avoir. J'en veux. J'ai envie de montrer ce que je sais faire pour emmener l'équipe le plus haut possible. Vous affrontez l'Asvel vendredi soir à l'Astroballe. Avez-vous fait le plein de confiance avec cette large victoire contre Roanne ? Oui, c'était un très bon test sachant, en plus, que Roanne avait gagné à Villeurbanne la semaine précédente. Après, on a aussi une revanche à prendre contre les Villeurbannais parce qu'ils nous avaient sorti au tour préliminaire de l'Euroligue. Ça sera un match comme les autres pour nous. Je pense qu'on a les moyens de les battre. "Au niveau du buzz, ça ne peut faire que du bien au basket français" L'équipe de l'Asvel a quand même beaucoup changé depuis, avec l'arrivée de Tony Parker. Que vous inspire sa venue à Villeurbanne ? Je savais que ça allait se faire, donc ça ne m'a pas surpris. Selon moi, ça ne peut que profiter à l'Asvel. Il l'a déjà montré contre le Paris-Levallois, il a été super clutch et a mis des gros shoots pour faire gagner l'équipe. C'est Tony, on le connait... Son retour, même s'il ne dure que trois mois, est-il une bonne chose pour la Pro A ? Oui. Rien qu'au niveau du buzz, ça ne peut que faire du bien au basket français. De voir autant de joueurs NBA revenir, le temps du lock-out, c'est positif. Quand "TP" a signé, on a vu l'engouement médiatique qu'il y a eu. Moi, j'ai suivi ça sur Internet, c'était quand même impressionnant de voir autant de monde s'intéresser au basket. Vous qui l'avez côtoyé en équipe de France cet été, qu'avez-vous appris à son contact ? Le leadership, la manière dont on tient une équipe. Il a montré des choses sur le terrain mais c'est vraiment sa force mentale qui m'a le plus impressionné. Est-ce que je vais le regarder jouer vendredi ? Non ! Je ferai ce que j'ai à faire pour que l'équipe gagne. Qu'il y ait Tony ou quelqu'un d'autre en face, c'est pareil. Avez-vous quelques astuces pour défendre sur lui ? Possible, possible... On verra si ça marche ou pas. Le fait de connaître un peu son jeu, ses points forts, ça peut m'aider. Et puis, il ne faut pas se mentir, le fait de battre l'Asvel de Tony Parker, c'est une motivation en plus. Maintenant, ça reste un match de saison régulière. Il ne faut pas trop en faire. Ce n'est que le début du championnat. Bien sûr, Tony change la face de l'équipe de l'Asvel. Ce sera à nous de nous adapter. Quelle relations aviez-vous avec lui lors de ce championnat d'Europe, qui a été un peu compliqué pour vous ? En Lituanie, j'étais un peu son apprenti... Je l'observais beaucoup. Moi, l'Euro, je ne l'ai pas vécu aussi mal que ça. J'aurais aimé jouer un peu plus, mais ce sont les choix du coach que je respecte. J'ai quand même appris beaucoup en faisant partie de cette équipe. Ça me donne envie d'y retourner pour les J.O., de faire une bonne saison avec Gravelines pour y être. L'autre recrue villeurbannaise, c'est Ronny Turiaf, qui ne fera pas ses débuts contre Gravelines. Est-ce encore le bon moment de jouer l'Asvel sachant qu'à l'intérieur, cette équipe n'est pas au mieux alors que le BCM est, lui, bien fourni dans ce secteur ? Sans doute, oui. A l'intérieur, on a du monde et eux, ils ont eu du mal contre Uche (Nsonwu-Amadi le pivot roannais, ndlr), Lamont Hamilton et Vincent Masingue (les intérieurs parisiens, ndlr). Quand Ronny sera là, ça va changer pas mal de choses pour l'Asvel parce qu'il va apporter toute son énergie comme il l'a toujours fait. Ça m'aurait fait plaisir de jouer contre lui, mais bon. Tant mieux qu'il ne soit pas là !