Agnel voit double

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SYLVAIN LABBE , modifié à
Là où un Camille Lacourt a choisi de se frotter à la concurrence internationale en Coupe du monde, Yannick Agnel et son entraîneur Fabrice Pellerin ont ce lundi préféré pour la reprise du jeune Niçois le cadre inattendu du petit meeting de Gênes, en Italie. Avec en point de mire les Mondiaux de Dubaï en petit bassin (15-19 décembre). La première compétition planétaire d'Agnel, qui a doublé ses charges d'entraînement depuis septembre.

Là où un Camille Lacourt a choisi de se frotter à la concurrence internationale en Coupe du monde, Yannick Agnel et son entraîneur Fabrice Pellerin ont ce lundi préféré pour la reprise du jeune Niçois le cadre inattendu du petit meeting de Gênes, en Italie. Avec en point de mire les Mondiaux de Dubaï en petit bassin (15-19 décembre). La première compétition planétaire d'Agnel, qui a doublé ses charges d'entraînement depuis septembre. C'est en Italie, dans le cadre du trophée Nico Sapio de Gênes, que Yannick Agnel repart à l'assaut des chronos ce lundi, bien décidé à confirmer son été si faste au niveau européen, marqué par la conquête de pas moins de cinq titres chez les juniors et de trois médailles chez les seniors, à Budapest, avec en point d'orgue l'or sur 400 m. A 18 ans, l'ambition et l'envie du Niçois sont intactes malgré une évolution radicale de son quotidien à l'entraînement depuis la reprise début septembre. Car sur le chemin qui doit mener Agnel vers la consécration olympique en 2012, à Londres, la saison qui s'ouvre s'annonce décisive avec un temps de passage décisif à Shanghaï, théâtre des Championnats du monde en grand bassin (16-31 juillet). D'ici là, Agnel et son groupe d'entraînement de l'Olympic Nice Natation (ONN) auront donc repris contact avec la compétition dans un contexte italien désormais bien connu puisque la petite troupe de Fabrice Pellerin, l'entraîneur du groupe Elite de l'ONN (Agnel, mais aussi Camille Muffat, Clément Lefert, Alexandra Putra ou Magali Rousseau, ndlr), y a ses habitudes depuis trois ans. Gênes, où "l'ambiance y est chaleureuse et le niveau intéressant, avec des nageurs étrangers de très bon niveau", dixit le technicien. "Cette compétition, ainsi que les suivantes (Coupe du monde de Stockholm [6-7 nov.], Interclubs [13-14 nov.], Championnats de France [3-5 déc.] et du Monde en petit bassin [15-19 déc.]) se feront avec le même état d'esprit, celui de bien figurer en pleine période de travail, prévient Pellerin. Le groupe s'entraîne avec les mêmes objectifs d'excellence, les leaders comme les plus jeunes, l'esprit tourné vers les Jeux Olympiques de Londres et de Rio." Pellerin: Yannick a carrément doublé sa charge de travail Pour Agnel, ce premier trimestre axé sur le petit bassin constitue un vrai défi. Avec ses 2,02 m, le jeune Tricolore doit forcer sa nature pour maîtriser les subtilités de cet exercice particulier. Un cadre où ses références n'ont rien d'infâmantes. Ses meilleurs chronos en bassin de 25 m datent de décembre dernier, lors des Championnats de France, à Chartres, où Agnel s'était imposé sur 200 m en 1'44"06 et sur 400 m en 3'43"55. Un premier chrono qui aujourd'hui le place au deuxième rang au bilan mondial quand le second lui vaut le huitième dans la hiérarchie planétaire. A titre de comparaison, son grand rival Paul Biedermann s'est fendu ce week-end, à Berlin, d'un 3'42"31 sur 400 m et d'un 1'44"36 sur 200 m. De quoi attiser l'esprit de compétition d'Agnel en dépit des charges de travail auxquelles le jeune champion est aujourd'hui soumis. "Depuis la reprise de l'entraînement le 6 septembre dernier, commente encore Pellerin, nous avons axé notre travail sur le développement. Chaque nageur s'est attaché à développer ses qualités physiques, techniques et physiologiques, avec un volume d'entraînement jamais réalisé auparavant. Yannick a, lui, carrément doublé sa charge de travail, passant à deux séances quotidiennes alors qu'il n'en faisait qu'une l'an passé. (...) Ces quatre mois de développement constituent le socle de la saison à venir, et ils se feront sans aucune concession." Un degré d'exigence redoutable auquel Agnel adhère déjà totalement.