Accidents et frayeurs pour Audi

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Guillaume BARDOU Br De Sports.fr , modifié à
Audi et Peugeot se partagent le commandement au Mans. Ayant visiblement des problèmes de tenue de route dus aux pneumatiques, les 908 se montraient moins rapides que les deux Audi restantes à la tombée du jour. Jusqu'à 22h45, heure de la sortie de piste de l'Audi numéro 1 qui heurtait le mur à haute vitesse causant une nouvelle interruption de course. La R18 numéro 2 est désormais seule en course face à quatre Peugeot !

Audi et Peugeot se partagent le commandement au Mans. Ayant visiblement des problèmes de tenue de route dus aux pneumatiques, les 908 se montraient moins rapides que les deux Audi restantes à la tombée du jour. Mais, à 22h45, l'Audi numéro 1 heurtait le mur à haute vitesse causant une nouvelle interruption de course. La R18 numéro 2 est désormais seule en course face à quatre Peugeot ! Peugeot 4, Audi 1. Voilà comment résumer, par le nombre de protos encore en piste, un début de course marqué par l'abandon de l'Audi numéro 3 dès 15h50 puis par la sortie de piste de la numéro 1 à 22h45. Moins d'une heure de course donc qui voyait la R18 de McNish partir à haute vitesse dans le bac à gravier situé dans la descente du célèbre pneu Dunlop suite à un accrochage avec une Ferrari. L'Ecossais n'avait sans doute pas bien jugé son dépassement, fruit de l'inexpérience des pilotes Audi à la conduite de protos fermés à la vision moins large ? Au lieu de s'immobiliser dans le bac, le proto Audi rebondit et finit sa course dans le mur de pneus, pulvérisant le bolide allemand. Si le pilote écossais, choqué, s'en est sorti indemne, l'accident a causé un certain effroi. Par miracle, aucun spectateur, commissaire et photographe présent en bord de piste n'a été blessé alors que de nombreux débris ont volé. Rockenfeller, la frayeur Exit donc l'Audi numéro 3, celle des expérimentés McNish, Capello et Kristensen, ce dernier, recordman de victoires de l'épreuve, n'ayant donc même pas pris le volant en course cette année. Après 1h12 de neutralisation, la course a repris et a vu une succession de changement de leader, l'Audi numéro 2 et la Peugeot numéro 7 échangeant leur position à chaque arrêt au stand. Mais la firme d'Ingolstadt a de la réserve et est reparti à l'attaque. Plus rapide sur ses relais, André Lotterer a pu ainsi s'arrêter et repartir devant Marc Gené à 22h15. Pour six secondes, puis douze, vingt, quarante même, Peugeot faisant visiblement face à des soucis de performance. "Mon premier relais a été difficile. La piste était vraiment glissante, j'ai donc décidé d'économiser mes gommes. J'ai ensuite haussé le rythme, mais notre voiture n'était pas facile à piloter dans ces conditions", avouait dans un communiqué Alexander Wurz, l'un des pilotes de la 908 numéro 7. Derrière, la numéro 9 s'accroche alors que la 8 tente elle de remonter après avoir dû s'arrêter durant l'interruption de course en raison de problèmes de freins. "On a perdu du temps après notre problème de répartition de freinage, maintenant on remonte, mais ce n'est pas simple, car nos adversaires sont rapides. J'ai fait un quadruple relais avec les mêmes pneus et la voiture est restée stable et constante de bout en bout", constate Stéphane Sarrazin. A Audi la vitesse, à Peugeot la consommation et l'économie ? Seule la nuit devait permettre de déterminer la stratégie gagnante. Et à peine l'obscurité tombée sur le circuit, Audi perdait un nouveau combattant, Mike Rockenfeller sur l'Audi numéro 1 heurtant le mur à haute vitesse entre Mulsanne et Indianapolis, une section ultra rapide et étroite du circuit. L'Allemand, tenant du titre avec Dumas et Bernhard, a été surpris lors du dépassement d'une Ferrari et est parti à la faute. "La course est encore longue et les écarts sont faibles", promettait Sarrazin. Avec un seul proto encore en course, Audi devra en effet jouer serré.