Abidal doit-il être préféré à Evra ?

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Europe1 Sport , modifié à
Stoppé par une tumeur au foie alors qu'il s'était imposé aux yeux de Laurent Blanc, Eric Abidal est de retour en équipe de France moins de trois mois après avoir été opéré. Une simple récompense ou un rappel justifié ? Titulaire samedi en finale de la Ligue des champions, le Barcelonais doit-il l'être contre la Biélorussie. Participez au débat avec la rédaction.

Stoppé par une tumeur au foie alors qu'il s'était imposé aux yeux de Laurent Blanc, Eric Abidal est de retour en équipe de France moins de trois mois après avoir été opéré. Une simple récompense ou un rappel justifié ? Titulaire samedi en finale de la Ligue des champions, le Barcelonais doit-il l'être contre la Biélorussie. Participez au débat avec la rédaction. OUI - Laurent Duyck, rédacteur "Avant le pépin d'Eric, je le considérais comme le numéro un. S'il revient à son niveau d'avant, ce sera toujours le cas." S'il estime posséder avec Eric Abidal et Patrice Evra deux des meilleurs spécialistes français sur le côté gauche de la défense, Laurent Blanc ne fait pas de mystère sur sa préférence. Pour le sélectionneur de l'équipe de France, le Barcelonais avait une longueur d'avance sur le Mancunien. Avait, car l'ancien Lyonnais a été freiné par une tumeur au foie diagnostiquée en mars. Mais si cette terrible nouvelle avait à l'époque fait craindre le pire pour sa carrière, elle appartient aujourd'hui au passé. Au prix d'une formidable soif de rejouer, Abidal est en effet revenu après seulement un mois et demi de convalescence, regagnant même sa place de titulaire pour la finale de la Ligue des champions samedi entre le Barça et Manchester United. Cette simple titularisation, une première victoire contre la maladie, témoigne de son mental à tout épreuve, lui qui dès le début s'était promis de revenir. Mais elle ne suffirait pas à en faire un titulaire indiscutable en équipe de France s'il n'avait pas été irréprochable lors de cette finale. Car son plus bel exploit est peut-être là, d'avoir tenu avec panache et sobriété son couloir gauche, le tout pendant 90 minutes. Un match qui a confirmé le retour au premier plan du latéral gauche barcelonais mais surtout rappelé qu'Abidal était, au moins, au niveau d'Evra. Au sein d'une équipe certes impressionnante, l'ancien Lyonnais continue d'afficher plus de garanties, notamment offensives, que son rival et néanmoins ami. Reste à savoir si cette impression se confirme cette semaine à Clairefontaine. "Si je considère qu'il est revenu à un niveau physique et mental, il peut postuler au poste de titulaire en Biélorussie", disait lundi Laurent Blanc. Une titularisation assurerait la stabilité de la défense tricolore et donnerait à l'intéressé un formidable message de confiance, comme un passeport pour le futur. NON - Olivier Chauvet, rédacteur De retour en équipe de France en mars dernier après neuf mois loin des Bleus, Patrice Evra peut légitimement prétendre à retrouver une place de titulaire dans le couloir gauche de la défense tricolore. Le latéral de Manchester United, très régulier depuis son arrivée en 2005, a en effet réalisé une nouvelle saison très convaincante outre-Manche. Joueur-cadre des Red Devils - il a disputé 49 matches au total, dont 35 de Premier League et 10 en Ligue des champions -, l'ancien monégasque en a profité pour ajouter un quatrième titre de champion d'Angleterre à son palmarès et prendre part à sa troisième finale de C1, perdue face au Barça d'un certain Eric Abidal, son principal concurrent sous le maillot bleu. Certes, le défenseur barcelonais est un sacré client. Et si son retour au plus haut niveau, deux mois seulement après avoir été opéré d'une tumeur du foie, ne peut que réjouir tous les amateurs de ballon rond, les doutes sur sa condition physique perdurent forcément. Pourra-t-il enchaîner les matches sans problème ? Laurent Blanc semble considérer Eric Abidal comme le numéro un, mais a une seule condition: "S'il revient à son niveau". Et à l'heure actuelle, rien n'est encore sûr. De plus, si Eric Abidal compte plus de sélections en équipe de France que son comparse (52 contre 33), Patrice Evra a peut-être su faire preuve de plus de régularité sous le maillot tricolore, passant moins souvent au travers que ce dernier, capable de se trouer sur certains matches. Son profil plus offensif que le Barcelonais peut aussi convaincre Laurent Blanc d'en faire son titulaire. Alors que l'ex-Lyonnais peut également, en l'absence de Philippe Mexès, représenter une solution dans l'axe. Capitaine des Bleus lors de la dernière Coupe du monde, Patrice Evra a été au centre des critiques après les événements de Knysna mais a depuis clairement démontré son envie de se racheter. A lui de prouver au sélectionneur qu'il a tous les arguments pour être le titulaire du poste.