A l'assaut des USA !

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Michael BALCAEN , modifié à
Après avoir fait "sauter la banque" en quarts de finale face à l'Angleterre, l'équipe de France s'attaque, mercredi à Moenchengladbach, aux Etats-Unis en demi-finales de la Coupe du monde. Loin de la notion de "bonus", Bruno Bini souhaite que ses joueuses conservent le même état d'esprit de guerrière qui les anime depuis le début de la compétition. C'est le seul moyen de franchir ce dernier obstacle vers la finale.

Après avoir fait "sauter la banque" en quarts de finale face à l'Angleterre, l'équipe de France s'attaque, mercredi à Moenchengladbach, aux Etats-Unis en demi-finales de la Coupe du monde. Loin de la notion de "bonus", Bruno Bini souhaite que ses joueuses conservent le même état d'esprit de guerrière qui les anime depuis le début de la compétition. C'est le seul moyen de franchir ce dernier obstacle vers la finale. "On a la forme olympique." Bruno Bini aime les bons mots et n'a pas perdu son sens de l'humour à l'heure de défier les Américaines. Il a surtout apprécié la double qualification de son équipe pour les demi-finales de la Coupe du monde et pour les Jeux Olympiques. Le sélectionneur national avait fait de ce passeport pour Londres une priorité. Il a forcément revu ses objectifs à la hausse. "Aller aux JO c'est exceptionnel mais c'est dans un an et on a encore deux matches magnifiques à jouer. On sera à fond en demi-finale", plaide Elise Bussaglia, qui avait égalisé face aux Anglaises. Manifestement le message est bien passé et les Tricolores ont encore une grosse envie de victoire. Ça tombe bien puisque l'évocation de match bonus ne semble guère l'emballer. "Si on se dit c'est du bonus, on dit : «ce n'est pas grave». Ce serait la pire erreur à faire. Ce n'est pas du bonus, la première compétition s'est arrêtée, on recommence une deuxième compétition et il faut que les filles soient mortes de faim comme elles l'ont été jusque-là", confirme le sélectionneur sur le site de la FFF. Point de relâchement coupable en vue avant une demi-finale de rêve. Bien au contraire ! Se souvenir de l'Allemagne L'équipe de France veut jouer sa carte à fond, sans le moindre complexe comme elle a su le faire depuis le début du Mondial allemand. S'il n'y a rien à changer dans l'envie et les intentions, il faudra néanmoins peaufiner les réglages dans la zone de vérité adverse. Car il ne faut pas non plus oublier que le quart de finale a bien failli leur glisser des mains malgré une nette domination dans le jeu. Face aux Américaines, il conviendra évidemment de relever d'abord et avant tout le défi physique. Une première donnée à prendre en considération. Mais les Bleues sont bien préparées et si elles ont joué 120 minutes samedi, les Américaines en ont fait autant dimanche ! De ce point de vue, elles pourront donner leur pleine mesure sans douter. Et puis, on se souvient que face au Canada, le côté athlétique avait été surmonté. L'exemple de l'Allemagne peut également leur servir. Dominées en première période face au rouleau compresseur allemand, les Tricolores avaient subitement été dangereuses à la reprise, en jouant de nouveau au sol, en écartant... Soit en jouant le jeu offensif qui leur convient ! Ne pas balancer est une nécessité pour exister et profiter pleinement des qualités de passes et de déplacements des attaquantes tricolores. Pour le reste, "avec le poids des JO en moins, les filles vont pouvoir jouer libérées", prévient Bruno Bini. Si on y ajoute leur supplément d'âme, tout devient envisageable.