100m: huit pour deux places

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FABRICE VOISIN , modifié à
Au lendemain de la victoire maîtrisée de Frédérick Bousquet sur 50 mètres, les sprinteurs sont de retour ce vendredi dans le bassin de Schiltigheim pour le grand rendez-vous de ces Championnats de France, le 100 mètres nage libre messieurs. Potentiellement, huit nageurs peuvent prétendre aux deux premières places qualificatives pour les Mondiaux de Shanghai. Mais Alain Bernard fait figure de favori.

Au lendemain de la victoire maîtrisée de Frédérick Bousquet sur 50 mètres, les sprinteurs sont de retour ce vendredi dans le bassin de Schiltigheim pour le grand rendez-vous de ces Championnats de France, le 100 mètres nage libre messieurs. Potentiellement, huit nageurs peuvent prétendre aux deux premières places qualificatives pour les Mondiaux de Shanghai. Mais Alain Bernard fait figure de favori. C'est le grand jour. Les grandes carcasses du sprint français vont pouvoir rouler leurs larges épaules, se défier du regard dans la chambre d'appel. L'heure du grand rendez-vous de ces Championnats de France de Strasbourg a sonné. A 18h08 précisément, les huit meilleurs spécialistes français de la distance, du moins ceux qui sortiront indemnes des séries matinales (à partir de 10h39), se présenteront au départ du 100 mètres nage libre, la course qui présente la plus grande densité de la natation tricolore. "Le but du jeu ? Exprimer à 100% son potentiel", résume Denis Auguin, l'entraîneur d'Alain Bernard à Antibes. L'enjeu ? Décrocher les deux seuls billets offerts pour les Mondiaux de Shanghai (24-31 juillet). Sachant que les huit nageurs installés sur les plots de départ pourront potentiellement prétendre à la victoire, la bataille risque de faire rage sur cet aller-retour dans le grand bain de Schiltigheim. Au vu de l'expérience et de l'état de forme affichés depuis le début de la semaine, un homme, qui n'est autre que le champion olympique de la distance, semble partir avec les faveurs des pronostics : Alain Bernard. Deuxième du 50 mètres nage libre jeudi, derrière le maître de la longueur, Frédérick Bousquet, l'Antibois a affiché une grosse impression de facilité, notamment en séries, sur une distance qu'il ne maîtrise pourtant pas à la perfection. La revanche de Gilot ? "Alain est plus efficace quand il pose les choses", a confirmé son entraîneur devant la caméra d'Eurosport. Le 100 mètres lui en offre l'occasion. Contrairement au 50 mètres, où il se crispe encore trop souvent, peinant à appliquer la leçon de Denis Auguin : "prendre son temps et aller vite à la fois". Son 50m de la veille (21"98), la meilleure performance de sa carrière sans combinaison, est de bon augure pour la guerre du 100. "Jusqu'à maintenant quand Alain réalise un bon 50m, il réalise toujours un bon 100m", reconnaît son entraîneur. La preuve du retour à la grande forme de Bernard, qui a mis du temps pour digérer son titre olympique. "Il est beaucoup plus relâché et détendu qu'après les Jeux. On a pris notre temps. Le plus difficile était de ne pas sortir de notre stratégie bien établie", rappelle Auguin. Le « grand blond » pourrait en toucher les fruits à Strasbourg, passage obligé vers Shanghai, même si son seul objectif reste les Jeux de Londres l'année prochaine. Reste à maîtriser la concurrence, qui, de Bousquet, libéré par son titre obtenu la veille même s'il s'inquiète de ne pas tenir la distance physiquement, à Fabien Gilot, revanchard après sa troisième place sur 50m, en passant par Yannick Agnel, le jeune loup aux dents longues, William Meynard, Grégory Mallet, Boris Steimetz ou encore Amaury Leveaux, qui a fait l'impasse jeudi sur le 50m, offre une densité rare à ce niveau. Que la bataille commence !