ZFE Toulouse 1:50
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avec AFP / Crédit photo : , modifié à
En France, les Zones à faibles émissions (ZFE) s'installent progressivement sur le territoire où onze métropoles ont mis en place ce périmètre. Le but de celles-ci est de réduire progressivement l'impact écologique des véhicules en ville. C'est le cas à Toulouse, Grenoble et Reims où la qualité de l'air s'est améliorée en 2022.

La qualité de l'air s'est améliorée en 2022 à Toulouse, Grenoble et Reims, ces métropoles étant ainsi dispensées de renforcer davantage les restrictions de circulation liées aux Zone à faibles émissions (ZFE), selon des chiffres publiés lundi par le ministère de la Transition écologique. Reims dans la Marne a par exemple mis en place une ZFE le 1er janvier 2023, interdisant les voitures diesel immatriculées jusqu'au 31 décembre 2005 (vignette Crit'Air 4).

Reims "en zone de vigilance"

La circulation des Crit'Air 3 aurait dû y être limitée à partir du 1er janvier 2024. Mais au regard des chiffres 2022 publiés par le Citepa, une association dont les données font autorité, "Reims n'est plus en dépassement régulier des seuils réglementaires de qualité de l'air", a indiqué le ministère de l'Ecologie. Reims bascule donc cette année "en zone de vigilance", selon une nouvelle classification présentée lundi par le gouvernement, et peut ainsi "décider de suspendre les prochaines étapes de son calendrier de restrictions".

La métropole champenoise avait pris les devants en mars avec un moratoire sur les Crit'air 3, qui donne un répit jusqu'en 2029 aux véhicules équipés de cette vignette.

Des mesures "d'acceptabilité sociale"

Avec la nouvelle classification, le gouvernement entend "préciser les règles applicables" et "tordre le cou à des rumeurs, des fake news", a souligné le ministre Christophe Béchu lors d'une conférence de presse. Le RN comme LR, qui ont proposé de supprimer les ZFE, et les Insoumis, qui ont proposé un moratoire, surestiment l'effet de ces zones sur les automobilistes, selon Chistophe Béchu. Le gouvernement prépare des mesures "d'acceptabilité sociale" pour l'automne après avoir reçu lundi 25 propositions sur le sujet de la part de Jean-Luc Moudenc (métropole de Toulouse) et Anne-Marie Jean (métropole de Strasbourg).

Cinq métropoles dépassent encore "de manière régulière" (soit trois années au cours des cinq dernières années) les seuils réglementaires de qualité de l'air (40 ?g de dioxyde d'azote - NO2 - par mètre cube d'air). Celles-ci sont classées comme "territoires ZFE". Paris, Lyon, Aix-Marseille, Rouen et Strasbourg doivent ainsi continuer à appliquer progressivement les restrictions fixées par la loi: interdiction des Crit'Air 4 au 1er janvier 2024 (voitures diesel de plus de 18 ans), puis des Crit'Air 3 en 2025 (voitures diesel de plus de 14 ans et voitures essence de plus de 19 ans). L'air en ville n'est pas sain pour autant: presque toutes les agglomérations françaises dépassent encore les valeurs recommandées par l'OMS, soit 10 ?g de NO2/m3. Seules Saint-Nazaire et Le Mans sont restées sous ce niveau en 2022.