"Violeur des balcons" : "Il m’a mis la main sur la bouche et un couteau sous la gorge", confie une victime

Le procès du "violeur des balcons" s'est ouvert lundi à Avignon (image d'illustration).
Le procès du "violeur des balcons" s'est ouvert lundi à Avignon (image d'illustration). © SYLVAIN THOMAS / AFP
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Nathalie Chevance, édité par Mathilde Belin , modifié à
Amélie, une des victimes du "violeur des balcons", se confie à Europe 1 sur la nuit où elle a été agressée par cet homme de 35 ans, qui s'était introduit chez elle par la fenêtre. 
TÉMOIGNAGE

Le procès du "violeur des balcons" s’est ouvert lundi devant la cour d’assises d’Avignon. Abdelhamid Zouhari, 35 ans, est accusé de six viols et de quatre tentatives entre septembre 2013 et janvier 2015. Celui qu’on a surnommé "le violeur des balcons" escaladait les façades des habitations pour se glisser à travers les fenêtres laissées ouvertes par ses victimes, souvent par de chaudes nuits, avant de les surprendre dans leur sommeil.

"Je sentais une présence au-dessus de moi". Une de ses victimes, Amélie, 28 ans à l’époque des faits, est une des rares à avoir affronté son agresseur lundi lors de l’audience à huis clos. "Je dormais, je rentrais d’une soirée, j’ai laissé ma porte-fenêtre ouverte pour le petit chat... Je me suis réveillée parce que je sentais une présence au-dessus de moi. Quand j’ai ouvert les yeux, je l’ai vu au-dessus de mon visage et mon premier instinct a été de crier", raconte la jeune femme à Europe 1.

La main sur la bouche, un couteau sous la gorge. "Il m’a mis la main sur la bouche et un couteau sous la gorge. Je ne réalisais pas ce qu’il m’arrivait sur le coup... Il a ensuite vu ma petite sœur et son comportement a changé, il s’est reculé. Pour moi, elle m’a un peu sauvé... Mais il est bien resté 10 minutes dans l’appartement à tourner, à parler, à poser des questions plus ou moins intimes", se souvient-elle en pleurs. 

"Je ne dors plus les fenêtres ouvertes". Aujourd’hui, par crainte, Amélie ne dort plus la fenêtre ouverte : "Quand je sors tard la nuit, je regarde toujours derrière moi s’il n’y a pas quelqu’un, je ne dors plus les fenêtres ouvertes et je me réveille en sursaut si j’entends un bruit dans la pièce." Présente au procès avec deux autres victimes, Amélie attend des réponses de son agresseur : "Je veux comprendre pourquoi il a agi comme ça, le regarder droit dans les yeux et lui faire comprendre qu’il nous a fait énormément de mal."