Violences urbaines à Vesoul : neuf individus mis en examen

Une soixantaine de policiers ont été réquisitionnés pour participer à l'interpellation des suspects © DGPN/Sicop
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avec AFP , modifié à

"Cinq auteurs principaux ont été écroués et quatre autres individus ont été placés sous contrôle judiciaire", a indiqué le procureur de la République de Vesoul.

Neuf hommes suspectés d'avoir participé à des violences urbaines à Vesoul (Haute-Saône) fin septembre, en réaction à la création d'une brigade de police nocturne, ont été mis en examen mardi, a indiqué le parquet.

Cinq écroués, quatre placés sous contrôle. "Cinq auteurs principaux ont été écroués et quatre autres individus ont été placés sous contrôle judiciaire", a indiqué le procureur de la République de Vesoul, Emmanuel Dupic. Âgés de 18 à 24 ans, ils sont suspectés d'avoir participé aux violences urbaines commises dans le quartier sensible du Montmarin, à Vesoul, dans la nuit du 29 au 30 septembre.

Interpellés dans la matinée. Les suspects ont été interpellés lundi dès 6 heures du matin à Vesoul et ses environs, lors d'une vaste opération de police mobilisant une soixantaine de policiers, dont ceux de la brigade de recherche et d'intervention (BRI) de Dijon. Ils ont été reconnus par des témoins, sur les images de vidéosurveillance de la ville ou identifiés grâce aux traces ADN retrouvées sur les projectiles. Plusieurs ont reconnu leur participation aux faits, a précisé le procureur.

Un agent de police blessé. Dans la nuit du vendredi 29 au samedi 30 septembre, une voiture et six poubelles avaient été volontairement incendiées dans le quartier du Montmarin. Les pompiers et les policiers - attirés dans un "guet-apens", selon le procureur - avaient été visés par des jets de tessons de bouteilles et de pavés. Un agent avait été légèrement blessé et plusieurs véhicules endommagés. Le parquet a ouvert une information judiciaire pour "violences aggravées sur dépositaires de l'ordre public, en réunion et avec armes" et pour "destruction par incendie".

Une réaction à l'arrivée d'une BAC. Certains des mis en examen "sont connus des services de police pour des faits de trafic de stupéfiants, ce qui explique pourquoi ils ont participé à ces violences urbaines", avait dit lundi Emmanuel Dupic. Selon lui, ces violences sont survenues en raison de "l'arrivée d'une brigade anticriminalité de nuit qui perturbe les trafics".

Le parquet de la Haute-Saône a fait part de "sa détermination à mettre fin, avec la police nationale, aux activités délinquantes d'une infime minorité d'auteurs". Début octobre, un homme de 44 ans et deux mineurs de 17 ans avaient déjà été mis en examen et écroués dans le cadre de cette enquête.