Violences faites aux femmes : argent, formations… quels sont les besoins des associations ?

© Philippe LOPEZ / AFP
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Eve Roger, édité par B.B , modifié à
L'actrice Eva Darlan réclame des moyens supplémentaires pour les associations, afin d'aider les femmes battues.

Le mouvement MeToo a boosté les appels à l'aide des femmes : le 3919 a reçu 1.000 coups de fil de plus par mois dans les semaines qui ont suivi le scandale, et toujours 20% de plus depuis le début de cette année. Résultat : un appel sur quatre reste sans réponse.

De l’argent, mais pas seulement. Si l'association qui gère ce numéro d'appel vient d'obtenir une rallonge gouvernementale de 120.000 euros pour embaucher trois personnes de plus, la toute petite association "En avant toutes" - qui propose des conversations par tchat pour les 18-25 ans victimes de violences conjugales - n'a toujours pas les moyens d'ouvrir plus de 8h par semaine pour répondre à une demande qui explose.

"Nous voulons des formations nationales obligatoires". Et puis, une fois le temps d'écoute passé, vient le temps de la prise en charge. Muriel Robin et Eva Darlan réclament une formation obligatoire. Cette dernière s’en explique sur Europe 1 : "il faut former tous les milieux de lois : la police, la gendarmerie, la magistrature. Nous voulons des formations nationales obligatoires. Voilà un exemple : récemment, à Lisieux, un homme a forcé la porte-fenêtre de son ex, est rentré, a trouvé un couteau, l’a tapé et l’a menacé avec le couteau. Elle a réussi à s’échapper, va tremblante au poste de police qui ne prend pas sa plainte car il la trouve… trop émue ! C’est inacceptable ! Ce ne sont pas des mauvaises personnes, simplement ils ne sont pas formés. Nous avons besoin d’argent pour faire cette p… de formation".