VIDEO - Paris : un migrant afghan de 10 ans dénonce des violences policières

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Le garçon de dix ans raconte les coups reçus par sa mère, sa soeur et d'autres migrants (image d'illustration). © LUCAS BARIOULET / AFP
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Dans une vidéo de 45 secondes publiée dimanche par une association d'aide aux migrants, un demandeur d'asile afghan de dix ans raconte les coups reçus par sa famille et d'autres migrants de la part de policiers. 

"Ils ont donné des coups à ma mère, à ma sœur, à tout le monde", raconte Ahmed Reza, un demandeur d'asile afghan de dix ans dans une vidéo de l'association Utopia 56 publiée dimanche sur Facebook. Le jeune garçon fait référence aux violences policières subies par sa famille jeudi à Paris, rapporte Le Parisien.

Des coups et du gaz lacrymogène. Le jeune homme, sa famille et entre 50 et 80 autres migrants étaient assis porte d'Aubervilliers, dans le 19ème arrondissement de Paris jeudi dernier. Ils attendaient des bénévoles de l'association qui devaient leur apporter une solution d'hébergement.

"Mais la police est venue. Ils nous ont dit 'Levez-vous d’ici, vous ne pouvez pas rester là'"rapporte en anglais le jeune homme dans une vidéo de 45 secondes. Il explique ensuite que sa mère, sa sœur et d'autres migrants ont reçu des coups et du gaz lacrymogène. "J'ai voulu prendre une vidéo, poursuit Ahmed, mais quand j’étais en train de filmer, un policier a pris mon téléphone et a effacé la vidéo", raconte-t-il encore.

Un signalement à l'IGPN. Selon Yann Manzi, le cofondateur de l'association d'aide aux migrants Utopia 56, "ce sont les exilés eux-mêmes, sous le choc, qui ont souhaité rendre public ce témoignage. Pour que tout le monde sache comment sont traités les migrants, à Paris et ailleurs en France", a-t-il confié au Parisien.

L'association a par ailleurs fait un signalement auprès de l'IGPN (l'Inspection générale de la Police nationale) et a saisi le Défenseur des droits. Utopia 56 rapporte également que les affaires des migrants ont été aspergées de gaz lacrymogène et sont désormais inutilisables. De son côté, la préfecture de police a pris connaissance de la vidéo mais n'a pas souhaité s'exprimer, selon Le Parisien.