1:27
  • Copié
Ugo Pascolo , modifié à
Avec ses Trophées de l’Avenir, Europe 1 récompense chaque année des entreprises, des associations ou des collectivités locales pour leur audace, leur innovation et leur côté visionnaire. En lice pour le Trophée santé, Urgo s'est lancé dans un projet de recherche pour mettre au point une peau humaine artificielle.

Parvenir à créer une peau humaine artificielle. Voilà le défi que s'est lancé Urgo avec un projet de recherche nommé Genesis. Une véritable "révolution médicale" selon les mots de Guirec Le Lous, président d'Urgo Medical, qui est nommée dans la catégorie santé des Trophées Europe 1 de l'Avenir. "Imaginez un patient, un grand brûlé qui arrive à l’hôpital. Aujourd’hui la seule solution c’est l’autogreffe, c’est-à-dire lui prendre de la peau là où il en reste pour la lui greffer là où il n’y en a plus" rappelle-t-il au micro d'Europe 1.

Ne plus avoir recours à l'autogreffe

Mais une fois le projet mené à terme, "le chirurgien pourra directement appliquer la peau [artificielle] sur le patient, et ainsi lui permettre de guérir beaucoup plus rapidement, avec beaucoup moins de douleurs". Cette peau artificielle aura pour vocation d'assumer les fonctions les plus complexes de son pendant naturel. "Un défi scientifique et technologique immense", admet Guirec Le Lous.

C'est pour cela qu'Urgo a constitué une "dream team française" pour mener son projet à bien. Le groupe s'est ainsi accompagné d'un laboratoire de l'AFM-Téléthon, de l'Établissement français du don du sang, de Dassault Systèmes et du LBTI, une unité de recherche mixte du CNRS et de l'Université Claude Bernard Lyon 1. 

Un projet à hauteur de 100 millions d'euros

"Sur l’ensemble du consortium et l’ensemble de sa durée", ces recherches, entamées en avril 2021 vont coûter environ 100 millions d’euros, dont 22,8 millions d'euros proviennent de BpiFrance, indique encore le président d'Urgo Medical. Genesis a en outre été labellisé par le Comité Stratégique de Filière des Industries et Technologies de Santé (CSF ITS). De son côté, Guirec Le Lous "imagine que d’ici aux années 2030 on pourra soigner les premiers patients" en utilisant de la peau artificielle.