Le village compte un millier d'habitants. 1:23
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Stéphane Place, édité par Antoine Terrel
A Sérignac-sur-Garonne, un habitant, mort en avril 2019, a choisi de léguer sa fortune à la municipalité. Au micro d'Europe 1, le maire de la commune, Jean Dreuil, revient sur ce "beau cadeau" qui va permettre à l'équipe municipale de mener à bien plusieurs projets. 

Spectaculaire, le don a bouleversé la tranquille existence d'une petite commune d'à peine un millier d'âmes. A Sérignac-sur-Garonne, dans le Lot-et-Garonne, un habitant, mort en avril 2019 à l'âge de 94 ans, a légué plus d'un million d'euros à la municipalité.

L'équipe municipale avait été mise au courant du legs en septembre 2019, mais la nouvelle n'a été rendue publique que la semaine dernière, dans un rapport de la Chambre régionale des comptes publics, rapporte Sud Ouest

"Un boursicoteur"

"C'était un personnage, un vieux garçon. Pas d'enfant, pas de femme", se souvient le maire de la commune, Jean Dreuil, au micro d'Europe 1, insistant sur le train de vie très modeste de Didier Couèque. "Il était cantonnier, il cherchait des cèpes. Le soir, un oeuf et des pissenlits, ça faisait son repas." Jean Dreuil raconte également d'autres facettes du personnage, qu'il décrit comme "poète", mais aussi comme un "boursicoteur". "Il ne dépensait pas ce qu'il avait. Il vivait chichement, mais ça lui plaisait", narre-t-il encore. 

"Trois lingots d'or et 170 pièces Napoléon"

Chez le notaire, "il y avait un coffre à ouvrir. Dans ce coffre, on voit une grosse boîte en fer, et à l'intérieur trois lingots d'or et 170 pièces napoléon", raconte le maire de Sérignac-sur-Garonne. Pour l'élu, ce don mirobolant est "un beau cadeau". Mais il insiste, "au-delà de l'argent", sur "le côté humain de ce don", qui va amener "beaucoup de trésorerie pour la commune", alors que d'ordinaire, le budget de fonctionnement de Sérignac-sur-Garonne ne dépasse pas les 700.000 euros.

"On va se préparer pour les deux ans à venir sur de beaux projets", annonce ainsi Jean Dreuil, avec notamment "la cantine scolaire et le club-house du club de basket" Dans ses dernières volontés, très attaché à la vie de son village, l’ancien cantonnier a demandé à la municipalité de construire trois maisons avec son argent. Ce qui sera fait, et la commune touchera bien sûr l’argent des loyers.