Prise d'otage à la prison de Dijon : le détenu s'est rendu

Un détenu a pris en otage un surveillant pénitentiaire à Dijon.
Un détenu a pris en otage un surveillant pénitentiaire à Dijon. © DENIS CHARLET / AFP
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avec AFP , modifié à
Un surveillant a été pris en otage pendant près de quatre heures par une personne détenue à la maison d'arrêt de Dijon, vendredi, a annoncé le ministère de la Justice.

Un détenu a retenu vendredi soir en otage un surveillant à la maison d'arrêt de Dijon, en Côte d'Or. Après quatre heures de négociations, le détenu a fini par se rendre et a été placé en garde à vue au commissariat de Dijon, où l'enquête est menée par la police judiciaire. L'agent pénitentiaire pris en otage est indemne, il a été pris en charge par une cellule médico-psychologique. Le détenu, âgé de 21 ans et suspecté de radicalisation, était armé d'une lame. Une cellule de crise a été mise en place au début de la prise d'otage. Des personnels des Equipes régionales d'intervention et de sécurité (Eris) ont été dépêchés sur place ainsi que des forces de police. 

Une demande de transfèrement. Les motivations de cette agression restaient confuses dans l'immédiat. Cette même source a toutefois fait état d'une demande de transfèrement vers un autre établissement pénitentiaire. Selon Thierry Cordelette, secrétaire régional du syndicat UFAP, la prise d'otage s'est produite alors que le gardien "rapportait un sac de vêtements au détenu". "Le surveillant a ouvert la porte de la cellule et le détenu l'a alors menacé à la gorge avec une arme artisanale", a-t-il ajouté. Selon le syndicaliste, le détenu avait été placé en détention provisoire à la maison d'arrêt de Dijon en septembre dans le cadre d'une procédure sans rapport avec des faits de terrorisme. Il s'agirait d'une procédure pour "vol par effraction", selon une source proche du dossier. 

Un gardien expérimenté. Le gardien, âgé d'une trentaine d'années, est quant à lui un "surveillant expérimenté qui a beaucoup de sang-froid mais qui n'a vraisemblablement jamais été confronté à ce type de situation", a souligné le syndicaliste. Les prisons françaises ont été ces dernières semaines le théâtre de nombreux incidents, dont le plus violent a été l'agression début septembre de deux surveillants à Osny par un détenu radicalisé. La cellule de crise en cas d'incidents en détention avait, avant vendredi, déjà été activée à six reprises depuis le début de l'année par le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas.