Salon de l'Agriculture 1:20
  • Copié
Baptiste Morin, édité par Alexandre Dalifard , modifié à
Alors que le Salon de l'Agriculture a ouvert ses portes samedi dernier, l'édition 2023 est profondément marquée par les répercussions de la guerre en Ukraine. En 2022, les dépenses pour l'alimentation animale ont augmenté de 18% et la facture énergétique des exploitations a connu une hausse de 30%.

Le Salon international de l’Agriculture a ouvert ses portes samedi 25 février. La précédente édition, en 2022, s’était tenue quelques jours après le début de la guerre en Ukraine, mais c’est cette édition 2023 qui est profondément marquée par les répercussions du conflit sur l’agriculture.

Un colloque autant militaire qu'agricole

Si les dépenses pour l’alimentation animale ont augmenté de 18% en 2022, c’est un effet de la guerre en Ukraine. Même chose pour la hausse de 30% de la facture énergétique des exploitations ou pour l’augmentation de 75% des prix des engrais. La guerre a mis en lumière la dépendance du secteur agricole français. Elle a placé au centre du jeu la question de la souveraineté. "On se rend compte qu’on peut manquer", souligne Arnaud Lemoine, directeur du CENECA, le propriétaire du Salon de l’agriculture. "On a tellement eu l’habitude d’une nourriture en quantité et en qualité importante, on s’aperçoit qu’en temps de guerre, on peut manquer", ajoute-t-il.

La preuve que ce salon aura une tonalité particulière, c’est l’organisation d’un colloque organisé sur un thème autant militaire qu’agricole : "Double réarmement planétaire, agricole et naval. Ukraine, mer noire et dynamique mondiale". C’est une première sur le Salon en près de 60 ans d’existence.