Une start-up veut planter un milliard d'arbres en France d'ici 2035. 1:54
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Jérôme Lacroix
La start-up TreesEverywhere (des arbres partout) a l'objectif de planter un milliard d'arbres en France d'ici 2035. L'entreprise veut inciter les grandes entreprises à financer son projet, à travers la compensation carbone de leurs activités polluantes. 

Un milliard d'arbres plantés : c'est la tâche que se sont fixés Sophie Grenier et Olivier de Montety à la tête d'une jeune entreprise baptisée "TreesEverywhere" (des arbres partout). Une start-up, basée à Paris, qui n'a jamais aussi bien porté la traduction française de "start-up" : "jeune pousse". La mission de "TreesEverywhere" : proposer à des entreprises de les aider à planter des arbres, pour faire respirer la planète. Un ambitieux projet qui repose sur le principe de la compensation carbone. 

Mettre en relation des entreprises avec des communes qui ont des terrains 

Les grandes firmes, par leurs activités, émettent du CO2. Pour compenser, elles financent des projets écologiques : c'est le principe de la compensation carbone. "TreesEverywhere" veut donc mettre en relation ces entreprises volontaires avec des communes qui ont des terrains, principalement pour l'instant dans les Hauts-de-France, le Sud et le Grand Est. Mulhouse s'apprête à inaugurer le tout premier projet : une micro-forêt urbaine, plantée sur d'anciens jardins familiaux., avec des chênes, des frênes, des érables mais aussi des buissons, et des espèces locales.

100.000 euros l'hectare 

"Un milliard d'arbres, c'est environ 200 millions de tonnes de carbone capturées en quelques décennies", expliquait récemment Olivier de Montety dans Le Journal du Dimanche. Un chiffre qui correspond à presque la moitié des émissions annuelles françaises. Mais ce projet coûte cher : 100.000 euros l'hectare, ce qui correspond à 30.000 arbres plantés. La jeune entreprise a déjà procédé à deux levées de fonds et vise l'équilibre financier d'ici cinq ans. Les fondateurs ciblent actuellement des sociétés parmi les plus polluantes : les groupes de BTP, de l'immobilier et surtout les géants du numérique, dont les centres de données font hautement chauffer la planète.