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«Un grand défi» : la Basilique Saint-Denis s'apprête à retrouver l'une de ses flèches

Mathis Lang - Mis à jour le . 1 min

Outre le chantier de Notre-Dame de Paris, celui de la Basilique de Saint-Denis vient de débuter. Il s’agit de remonter pierre par pierre l’une des deux flèches de l’édifice, tombée il y a près de 180 ans après le passage d’un ouragan. Un chantier qui devrait durer jusqu’en 2030.

Dans l’ombre du chantier de Notre-Dame de Paris, sa petite sœur, la Basilique de Saint-Denis, a discrètement commencé ses travaux depuis début janvier. L'édifice est construit sur la tombe de Saint Denis, martyrisé vers 250, et abrite aujourd’hui les tombes de 43 rois de France. 

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Ce joyau de l'art gothique entame des travaux pour retrouver l’une de ses deux flèches, qui avait vacillé en raison d'un coup de foudre au début du XIXe siècle. Des fissures étaient apparues, des pierres commençaient même à tomber, raisons pour lesquelles le monument avait été démonté par l’architecte Viollet le Duc en 1847.

Un travail "très méthodique"

180 ans plus tard, les tailleurs de pierre reprennent du service. "On reçoit des grands blocs qui sortent de carrière et qu'on doit débiter nous-mêmes, pour au final arriver au résultat qui est demandé sur le dessin. On va le faire vraiment par étapes. C'est très méthodique”, explique Mathilde, apprentie participant au chantier. 15 000 pierres au total seront acheminées à partir de mars par un échafaudage en cours de construction. 

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Julien de Saint Jores, directeur de l’association “Suivez la Flèche”, chargée des travaux, a conscience de l’ampleur de la tâche. Mais il l’assure : la basilique est entre de bonnes mains. "On a sur ce projet les meilleurs architectes qui sont intervenus. Mais aussi des entreprises qui sont elles-mêmes très expérimentées. Elles sont intervenues à Notre-Dame de Paris par exemple. C'est un grand défi, mais que nous abordons avec beaucoup de sérénité”. 

Pour respecter l’architecture gothique qu’incarne la basilique de Saint-Denis, 25 gargouilles, une dizaine de fleurons et un coq viendront orner la flèche d’ici à 2030, date théorique de la fin des travaux