Un ex-policier acquis aux thèses djihadistes condamné à 7 ans de prison en appel

La cour a ordonné son maintien en détention et lui a interdit d'exercer un emploi public.
La cour a ordonné son maintien en détention et lui a interdit d'exercer un emploi public. © AFP
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avec AFP
Il avait notamment cherché des noms de personnes radicalisées dans des fichiers de police : la cour d'appel de Paris a condamné lundi un ancien gardien de la paix à sept années d'emprisonnement, reconnu coupable d'avoir adhéré à la cause jihadiste entre 2014 et 2016, avec son frère radicalisé.

Un ancien gardien de la paix a été condamné lundi par la cour d'appel de Paris à sept années d'emprisonnement. Il a été reconnu coupable d'avoir adhéré à la cause jihadiste entre 2014 et 2016 et d'avoir notamment cherché des noms de personnes radicalisées dans des fichiers de police. En première instance, en juillet 2019, l'ex-policier, Mamadou N'Diaye, avait été condamné à six ans de prison. Sa peine de sept ans est assortie d'une période de sûreté de moitié.

Maintien en détention et interdiction d'emploi public

La cour a ordonné son maintien en détention et lui a interdit d'exercer un emploi public. Mamadou N'Diaye a été reconnu coupable d'association de malfaiteurs à visée terroriste et d'escroquerie.

Il a été condamné notamment pour avoir partagé l'idéologie de l'organisation Etat islamique (EI) entre 2014 et 2016 avec son frère radicalisé, en regardant des vidéos et suivant des jihadistes sur les réseaux sociaux, cautionné l'attentat contre un couple de policiers à Magnanville en 2016, activé avec ce frère un compte Twitter pour un cadre français de l'EI, Salah-Eddine Gourmat, et consulté dans des fichiers de police les fiches de personnes poursuivies pour terrorisme.

"Faits d'une particulière gravité"

Cet ancien gardien de la paix au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), depuis révoqué, avait été interpellé en juin 2017 dans son commissariat et placé sous contrôle judiciaire.

"Les faits sont d'une particulière gravité au regard de votre qualité" de policier, a déclaré la présidente de la cour lors du délibéré. Ce sont, de plus, "des faits commis au moment des attentats. La cour a tenu compte de cette période", a-t-elle ajouté.

Ce policier aux bons états de service affecté à la brigade des accidents et délits routiers était notamment intervenu sur les lieux du meurtre d'Aurélie Châtelain, tuée à Villejuif en 2015 sur fond de projet d'attentat avorté, et s'était porté volontaire en cas de besoin après les attentats parisiens du 13 novembre 2015.