Un drone de Greenpeace survole une centrale nucléaire, "aucun impact" selon EDF

Deux drones ont survolé le site de la centrale nucléaire de Saint-Vulbas, à Bugey, dans l'Ain. © PHILIPPE DESMAZES / AFP
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avec AFP , modifié à

D'après EDF, le survol d'une centrale nucléaire de l'Ain n'a pas d'impact sur la sûreté des installations, dont Greenpeace voulait démontrer la vulnérabilité.

Un drone en forme de Superman piloté par des militants de Greenpeace a survolé mardi matin une centrale nucléaire proche de Lyon, selon des sources concordantes, avant de s'écraser sur un bâtiment "vulnérable" de l'enceinte d'après l'ONG.

Une action hautement symbolique". EDF a confirmé le survol "de la centrale nucléaire du Bugey" à Saint-Vulbas, dans l'Ain, mais a exclu tout impact sur la sûreté des installations. Cette action "hautement symbolique" annoncée par l'ONG, photos et vidéo à l'appui, visait à démontrer la "vulnérabilité" des piscines d'entreposage de combustible usé, selon l'ONG qui affirme que son drone s'est écrasé contre un bâtiment de ce type dans l'enceinte de la centrale EDF de Saint-Vulbas.

"Après l'avoir fait entrer dans la zone interdite de survol, les militant-e-s l'ont volontairement fait s'écraser contre le mur de la piscine d'entreposage de combustible usé, accolée au réacteur 2. Cette action démontre une nouvelle fois l'extrême vulnérabilité de ce type de bâtiment, qui est pourtant celui qui contient le plus de radioactivité dans une centrale nucléaire", détaille l'ONG dans un communiqué.

Une plainte déposée ? "Cette action est hautement symbolique : elle montre que les piscines d'entreposage de combustible usé sont très facilement accessibles, cette fois-ci par voie aérienne, et donc éminemment vulnérables face au risque d'attaques extérieures", ajoute Yannick Rousselet, chargé de campagne nucléaire pour Greenpeace France.

"Mardi 3 juillet, à 06h27, les équipes de la centrale nucléaire du Bugey, dans l'Ain, ont détecté la présence de deux drones survolant le site. Un des deux drones a été intercepté par les forces de gendarmerie. La présence de ces drones n'a eu aucun impact sur la sûreté des installations. Il s'agit cependant d'une infraction au regard du code de la défense, qui donnera lieu au dépôt d'une plainte", a indiqué EDF.

D'autres intrusions à Cattenom et Cruas. Cette action intervient après des intrusions de militants de Greenpeace dans les centrales de Cattenom, en Moselle, en octobre et Cruas, en Ardèche, en novembre, qui avaient le même objectif de dénonciation de failles dans la sécurité des piscines de combustible.