attaque couteau bir hakeim paris 1:35
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Geoffrey Branger , modifié à
Au lendemain de l'attaque au couteau qui a fait un mort et deux blessés à proximité de la Tour Eiffel, les Parisiens sont sous le choc. Aux alentours des lieux du drame, les riverains sont sidérés et dans l'incompréhension. Beaucoup en appellent au gouvernement.

Les habitants du XVe arrondissement de Paris se sont réveillés sous le choc ce dimanche matin après l'attaque au couteau et au marteau perpétrée samedi soir au niveau du pont Bir-Hakeim, à proximité de la Tour Eiffel. Un homme de 26 ans, fiché S pour islamisme radical, connu des services de police et présentant des troubles psychiatriques, a attaqué des passants et tué un touriste allemand. Deux autres personnes ont été blessées mais "sont en bonne santé", a assuré ce dimanche midi Aurélien Rousseau, le ministre de la Santé. Près du lieu du drame, ce dimanche matin, Parisiens et touristes viennent déposer des fleurs, et les riverains sont sidérés.

L'émotion est vive, tout comme l'incompréhension. Jean-Pierre, qui habite Paris depuis plus de 30 ans, semble résigné. "Il y a un sentiment d'insécurité qu'on ressent de plus en plus, de l'angoisse face à une situation non maîtrisée. C'est l'horreur absolue, un cauchemar. On est dans une période lourde, dure, c'est une sale journée mais il faut apprendre à vivre avec tout ça", explique-t-il.

"Il faut que l'État fasse quelque chose"

Le choc domine chez la plupart des Parisiens et des touristes qu'Europe 1 a rencontrés. Carmel habite à côté de ce pont Bir-Hakeim depuis près de 40 ans et aujourd'hui, elle a peur. "Vraiment, on se demande si on est encore en sécurité quelque part. C'est vrai qu'il y a de plus en plus d'agressions et on est tous en danger", s'inquiète-t-elle. "J'ai une copine qui m'a dit 'il faut absolument que tu prennes quelque chose dans ton sac pour te protéger'. Je suis arrivée ici il y a 40 ans et avant, on était en sécurité, on pouvait sortir à n'importe quelle heure. Maintenant, il faut faire vraiment très attention, là en plein cœur de Paris, près de la Tour Eiffel. Ce n'est pas normal et il faut que l'État fasse quelque chose."

Un appel au gouvernement partagé par les Parisiens. Ils regrettent également la mauvaise image que ces actes donnent de la France à l'international, alors que nous ne sommes plus qu'à huit mois des Jeux Olympiques de Paris