La charte demande aux fabricants de sortir du cliché "le rose pour les filles, le bleu pour les garçons". 1:44
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Elise Denjean édité par Léa Leostic , modifié à
En septembre 2019, le gouvernement a fait signer une charte aux professionnels du jouet pour tenter de mettre fin au marketing genré. La filière doit se réunir, jeudi, au ministère de l'Economie pour renouveler cette charte. Fabricants et distributeurs assurent avoir tenu leurs engagements, mais les lignes bougent doucement.

Le 24 septembre 2019, le gouvernement faisait signer une charte aux professionnels du jouet pour tenter de mettre fin au marketing genré et sortir du cliché "le rose pour les filles, le bleu pour les garçons", ou encore "la dinette pour les unes, le bricolage pour les autres". La filière doit à nouveau se réunir jeudi au ministère de l'Economie pour renouveler cette charte, avec de nouveaux engagements et de nouveaux signataires, mais aussi faire un premier bilan, un an après.

Les fabricants assurent avoir lancé de nouveaux produits...

Les créateurs, fabricants et distributeurs de jouets sont unanimes : ils ont tenu leurs engagements. Ils disent avoir lancé de nouveaux produits, fait une refonte des catalogues et de l'organisation des rayons et formé les vendeurs. En magasin, l'effet se fait déjà ressentir selon Aïcha, maman de quatre enfants : "on trouve maintenant des jouets qui étaient plutôt étiquetés garçons et qui sont maintenant aussi pour les filles, comme par exemple les fléchettes", raconte-t-elle au micro d’Europe 1.

...mais les packaging roses et bleus n'ont pas disparu

Mais les packaging roses et bleus n'ont pas complètement disparu. Selon les professionnels, c’est parce que les clients sont demandeurs. "Si vous lui ramenez une poupée ou une dinette, ça ne le fait pas", confie Bruno, venu faire plaisir à son petit-fils. "Certains produits, qui sont mixtes, arrivent parfois en deux couleurs, avec une destination garçon et une destination fille. Les fabricants voient que les lignes bougent doucement donc ils attendent", explique Franck Mathais, porte-parole de Joué Club, qui veut rappeler que le jouet est une industrie comme une autre, qui répond à la demande. 

Les fabricants attendent notamment Noël prochain, pour savoir si les clients sont prêts à se tourner vers ces nouveaux jouets mixtes.