Alors que les accidents liés à l'utilisation de trottinettes électriques, parfois mortels, se multiplient en milieu urbain, l'Association philanthropique action contre l’anarchie urbaine vecteur d’incivilité (APACAUVI) doit être reçue au ministère des Transports, pour réclamer notamment une réglementation plus sévère. Invité d'Europe 1 lundi, Jocelyn Loumeto, délégué général de la Fédération des professionnels de la micro-mobilité, estime que le problème vient plutôt des appareils en libre-service. "Énormément d'accidents arrivent à cause d'un manque de maîtrise", explique ce responsable. "Ce sont très souvent des utilisateurs d'engins en location libre-service, qui ne sont pas des utilisateurs réguliers."
Pour Jocelyn Loumeto, "il est évident que, quand un propriétaire a une utilisation utilitaire de sa trottinette, et qu'il a dépensé 1.000 ou 1.500 euros pour sa trottinette, c'est quelqu'un qui va s'équiper, porter un casque, faire attention à sa machine, et qui ne va pas se comporter de manière délinquante."
Le délégué général de la Fédération des professionnels de la micro-mobilité prend notamment l'exemple de Lille, où il n'y a pas d'opérateurs en libre-service. "Il y a énormément de trottinettes et beaucoup moins de retours d'incivilités", décrit-il. Et de conclure : "quelle que soit la limitation de vitesse, tant qu'il n'y aura pas de prévention, de formation, il y aura des incivilités et des comportements de délinquance routière".