Trois solutions innovantes pour changer de vie professionnelle

  • Copié
Céline Brégand , modifié à
Si, comme de nombreux Français, vous vous posez des questions sur votre vie professionnelle ou que vous pensez à vous reconvertir, vous pourrez peut-être trouver votre bonheur grâce à Switch Collective, Savoir-faire et découverte ou Pulse My Job. Leurs fondateurs étaient les invités de La France Bouge, lundi.

Environ 79% des Français ont déjà pensé à changer de vie professionnelle. Une tendance qui a débuté il y a six ou sept ans et qui s'enracine. Cette envie d'ailleurs est souvent corrélée à une période charnière de notre existence : mort d'un parent, maladie, séparation, licenciement… Si vous vous trouvez dans cette situation, que vous vous posez des questions ou que vous avez envie de changer de métier, voire de secteur professionnel, La France bouge vous présente trois entreprises qui pourraient peut-être vous aider à concrétiser vos ambitions. 

Des bilans originaux pour mieux cerner ses envies avec Switch Collective 

"70% des gens qui viennent chez nous ont entre 28 et 42 ans", explique Clara Délétraz, co-fondatrice de Switch Collective, au micro d'Europe 1. Des clients qui se tournent vers cet organisme après une première expérience professionnelle, souvent partiellement déceptive. "On accueille ces gens pendant plusieurs semaines pour une aventure collective", résume-t-elle. Tous les jours, les participants reçoivent un mail avec un contenu et des exercices à faire. Puis ils se retrouvent en collectif avec environ 40 personnes pour des ateliers. Après des tests de personnalité, les participants apprennent à revenir sur leur parcours et à transformer leurs expériences en aptitudes et en compétences "compréhensibles par tous et transposables à d'autres métiers". 

Clara Délétraz précise : "On apprend à mieux se connaître, à dépasser ses peurs et à explorer ce qui nous fait vraiment vibrer." Il y a également des challenges sur des choses atteignables comme quelqu'un qui rêve de faire de l'apnée et qui devra en faire dans les 15 jours. En plus des formations, Switch Collective organise des conférences "pour sensibiliser sur la nécessité et la capacité de tous à se reconnecter à ce qui le fait vibrer". L'entreprise réunit une communauté globale de 25.000 personnes dont 50% d'hommes et 50% de femmes. En revanche, il y a 75% de femmes parmi les personnes qui s'inscrivent aux formations.

"On n'a que 60% des gens à l'issue de notre formation qui change de métier, de secteur, mais ce ne sont pas des conversions radicales", note Clara Délétraz. "Ce sont surtout des gens qui changent de métier à l'intérieur de leur boîte ou des gens qui restent dans leur situation professionnelle mais qui font évoluer leur situation personnelle en lançant des projets en parallèle". Switch Collective est aussi en train de se développer au sein même des entreprises, qui l'ont contactée afin de conseiller des salariés démotivés. Switch Collective y décline ainsi une méthode sur mesure afin d'anticiper les mobilités internes.  

Une immersion et une formation dans un métier manuel avec Savoir-faire et découverte 

Pour sa part, Savoir-faire et découverte propose des immersions et des formations dans un métier manuel, artisanal et durable pour se reconvertir professionnellement. "On a un réseau de 120 artisans, agriculteurs et artistes. On propose aux gens d'aller se former dans l'univers du professionnel, dans son atelier, dans sa ferme, en petits groupes et sur des durées soit très courtes (une ou deux journées) soit jusqu'à 30 jours pour ceux qui veulent changer de métier et vraiment se former aux métiers de brasseur, boulanger, charcutier…", explique son fondateur Arnaud Trollé.   

Formation plaisir ou vraie reconversion, les participants ont le choix et peuvent même transformer une formation découverte de quelques jours en changement professionnel. Pendant une première expérience brève, les participants découvrent ainsi une nouvelle façon de travailler, les gestes et les aspects physiques d'un métier. Une façon de se rendre compte assez facilement si on a envie de poursuivre dans cette voie ou non.

"20% de notre public qui vient participer à des stages très courts poursuivent chez nous ou ailleurs sur des parcours de formation plus longs pour se reconvertir", note Arnaud Trollé. Savoir-faire et découverte compte 1.200 stagiaires par an. 600 sont en parcours de reconversion. L'entreprise se concentre particulièrement sur les métiers à forte valeur ajoutée écologique, et sur le développement local et écologique. Arnaud Trollé souligne : "On s'appuie beaucoup sur cette nouvelle société beaucoup plus écologique de relocalisation de l'économie. Notre public nous dit qu'il veut changer de société, aller vers quelque chose de plus doux, de plus humain, de plus social."

L'intelligence artificielle au service de votre avenir professionnel avec Pulse My Job 

Laurent Jutier est lui le fondateur de Pulse My Job, un site internet qui met l’intelligence artificielle au service de votre avenir professionnel. Le site s'adresse aux personnes qui cherchent un emploi mais qui sont éloignées du marché de l'emploi ainsi qu'aux personnes qui veulent se reconvertir car elles ne s'épanouissent pas dans leur métier. 

Pulse My Job n'utilisent que les données "explicitement renseignées par l'utilisateur", qui n'est donc pas obligé de renseigner ni son genre, ni son âge, ni son nom de famille, "des critères potentiellement discriminants". On rentre donc sa formation, ses expériences, puis on met ses objectifs : le salaire, le nombre d'heures qu'on souhaite travailler, le lieu… Ensuite, le site explique à l'utilisateur si son projet est réaliste et lui propose des "métiers auxquels il n'avait pas forcément songé" ainsi que des offres d'emplois. "On ne travaille que sur des données absolument fiables, comme les offres d'emplois émanant directement des recruteurs", précise Laurent Jutier.   

Sur ce site, en ligne depuis juin 2018, 250.000 offres d'emplois sont actuellement disponibles et mille personnes utilisent ce service. "On a une politique très stricte sur la traçabilité : on ne trace pas les gens", ajoute le co-fondateur. "Mais on a quelques retours de personnes qui nous disent qu'elles ont pu trouver l'offre qui leur correspondait."