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Jean-Jacques Héry, édité par Antoine Terrel
De plus en plus de cyclistes veulent pouvoir emmener leur vélo avec eux quand ils voyagent en train, sans les démonter, mais ce n'est pas toujours possible, notamment dans les TGV. Dans les bus, des expérimentations sont en cours dans certaines villes. 

Avec la popularité croissante du vélo, de plus en plus de voyageurs veulent emporter leur deux-roues lors de leurs déplacements en train. Mais la tâche n'est pas toujours aisée, entre démontage obligatoire dans certains trains, et manque d'offre de ce genre dans les bus. Europe 1 fait le tour des possibilités qui s'offrent aux cyclistes. 

Les TER sont ceux qui transportent le plus de passagers avec des vélos. C'est simple, gratuit, et il n'y a pas de réservation spécifique. Il suffit de monter à bord avec sa bicyclette. En moyenne, il y a entre 6 et 8 places vélo à bord.  

Mais comme, depuis le déconfinement, il y a beaucoup plus de voyageurs pendulaires, c'est à dire qui prennent le train chaque jour avec leur vélo pour aller travailler, parfois , ça coince un peu, reconnaît Eric Steil, directeur marketing SNCF TER. "On voit effectivement une augmentation des pratiques vélos et des personnes qui veulent emmener leur vélo dans le train. On l'a vu notamment de manière très nette dans la région Centre-Val de Loire, où les personnes veulent continuer leur trajet en vélo en région parisienne", explique-t-il à Europe 1. "Et c'est là où on se heurte à des problèmes de nombre de places limitées, parce qu'on est à la fois sur des trains en heure de pointe le matin, et à la fois sur un nombre de places de vélo qui sont limitées dans le train."

Réservation obligatoire dans les TGV 

Cette situation amène des pistes de réflexion à la SNCF, avec la construction de parkings à vélos sécurisés dans les gares pour laisser son vélo dans les gares de départ. La compagnie ferroviaire dit aussi réfléchir à la réservation obligatoire pour le transport de vélos dans les TER.

Cette réservation obligatoire est déjà en vigueur dans les TGV et les Intercités, dans lesquels il y a un nombre limité de places pour les vélos. Tout se passe au moment de la réservation sur le site de la  SNCF. Il faut cocher la case "ajouter un vélo non plié ou non démonté". Le service coûte 10 euros en plus du prix du billet. Malheureusement, tous les TGV n'offrent pas d'espace pour les vélos. Les lignes vers le Sud-Est, par exemple, n'en disposent pas. Pour les trains vers l'étranger comme Thalys, Eurostar ou Lyria, là aussi, le démontage du vélo est obligatoire.

Des expérimentations dans les bus

Si prendre le train est compliqué, vous pouvez privilégier le bus. Flixbus est la seule compagnie à proposer un transport sur un porte-vélo, pour 9 euros de surcoût. Mais d'autres expérimentations sont en cours, comme dans les Bouches-du-Rhône : un essai a été lancé en juin dernier sur deux lignes de la métropole Aix-Marseille-Provence, des lignes en périphérie qui traversent notamment Istres, Fos-sur-Mer ou Martigues. On peut y suspendre six vélos dans chacun des huit bus équipés. 

"Nous avons une discontinuité cyclable entre Port-Saint-Louis-du-Rhône et Fos-sur-Mer. Il n'y a pas d'aménagement. On ne peut pas relier ces deux villes en vélo. Donc, la solution était de mettre les vélos à bord d'un véhicule", souligne auprès d'Europe 1 Axelle Astouric,  responsable communication de la Transdev, qui exploite ces deux lignes. "Ça correspondait bien à une demande. On a des habitués, des personnes qui attendaient de pouvoir utiliser leur vélo pour se déplacer ou pour les loisirs, ou pour aller travailler". 

Et l'idée risque bien d'essaimer. Les collectivités de Rouen et de Grenoble s'intéressent à l'idée.