Toulouse-Blagnac : le Conseil d'Etat rejette une requête d'opposants

Toulouse Blagnac, AFP
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Le Conseil d'Etat rejette une requête d'opposants à la privatisation partielle de l'aéroport de Toulouse-Blagnac via l'ouverture du capital à un consortium.

Le Conseil d'Etat a rejeté une requête d'opposants à la privatisation partielle de l'aéroport de Toulouse-Blagnac via l'ouverture du capital à un consortium chinois, selon une décision rendue publique mardi.

"Pas lieu" de déposer une requête au Conseil constitutionnel. Plusieurs personnes, mouvements associatifs et syndicaux avaient saisi la plus haute juridiction administrative pour réclamer notamment l'annulation de cette privatisation pour "excès de pouvoir". Le Conseil d'Etat a rejeté les conclusions des deux requêtes, se déclarant incompétent pour statuer sur l'une d'entre elles, selon les décisions rendues publiques mardi. D'après le Conseil d'Etat, ces opposants ne contestaient pas la privatisation en tant que telle mais "le choix de l'acquéreur pressenti", un consortium chinois baptisé Symbiose, auprès de qui l'Etat a lancé en décembre 2014 une opération de cession de 49,9% du capital de la société exploitant l'aéroport, pour 308 millions d'euros.

La bataille se poursuit devant le tribunal administratif de Paris. La cession de cette participation a été parachevée cet été. Le collectif unitaire contre la privatisation avait sollicité le Conseil d'Etat au mois de mars, considérant notamment la privatisation comme "une nationalisation au profit d'un pays étranger". Après le rejet de cette requête, la bataille judiciaire va se poursuivre devant le tribunal administratif de Paris. L'aéroport de Toulouse est le sixième de France par le nombre de passagers (7,5 millions en 2014), et le quatrième hors agglomération parisienne.