Le premier grand week-end des retours nous rappelle que les vacances touchent à leur fin. Mais le beau temps autorise encore de nombreuses sorties et balades. Lise de Pressac a sélectionné pour Le Club de l’Été d'Europe 1 trois parcs naturels régionaux où flâner et se perdre à l’envi. De quoi faire le plein d’oxygène et de chlorophylle avant de se replonger dans la grisaille du quotidien.
Un vol de flamants roses au-dessus des plaines de Camargue
Le Parc naturel régional de Camargue, situé au bord de la Méditerranée, à l’intérieur du delta du Rhône, s’étend sur trois communes : Arles, Port-Saint-Louis-du-Rhône et Saintes-Maries-de-la-Mer. Sous l’influence du soleil, du vent, de l’eau douce du Rhône et de l’eau salée de la mer, les 100.000 hectares (75 kilomètres de façade maritime) de ce parc régional déroule un environnement tout particulier : marais, champs et rizières se succèdent, les flamants roses sauvages y côtoyant les taureaux d’élevage. Grâce à l’aménagement d’un considérable réseau d’irrigation et de drainage, l’homme y contrôle l’équilibre des différents milieux naturels, ce qui explique la double présence de marais salants et de rizières. Surtout, la Camargue est une halte migratoire majeure pour les canards et les oiseaux d’eau ; plus de 150.000 volatiles y transitent chaque année.
Le Parc naturel régional de Camargue propose 14 itinéraires de découverte à pied, à vélo ou en voiture, pour observer toute la diversité de ses paysages, de la vigne au nord aux plages du sud, en passant par les marais salants et les sansouïres, ces terres régulièrement inondées par les eaux qu’elles bordent.
Dans le Verdon, des ruines romaines au milieu des bouquets de lavandes
Avec le Parc naturel régional du Verdon on reste dans le sud mais on s’éloigne de la mer. Ce parc naturel s'étend sur 188.000 hectares, à cheval entre les départements des Alpes-de-Haute-Provence et du Var. On parle beaucoup de ses gorges, mais il ne s’agit que de l’un des nombreux paysages que compte le Verdon, avec les Basses-Gorges, le Lac de Sainte-Croix, l’Artuby, les collines du Haut-Var, mais aussi le plateau de Valensole qui s’étend sur 800 km2, vaste mer de blé et de lavande.
Occupé depuis les Romains, ce plateau est généralement considéré comme le "grenier de la région". La civilisation gallo-romaine y a laissé de nombreuses traces : temple, basilique, baptistère, thermes, etc. Mais le parc est aussi un livre ouvert sur la géologie, la faune et la flore. Un tiers de la flore française y est représenté, et de nombreuses espèces rares y vivent, comme l’Outarde canepetière - un oiseau -, le Vautour fauve, le Lézard ocellé - le plus gros d’Europe -, l’Écrevisse à pied blanc, ou encore 22 espèces de chauve-souris sur les 32 répertoriées en France. Le parc abrite également l’un des châteaux d’eau de la Provence : avec ses 165 km et sa capacité de stockage de 434 millions de m³, la rivière du Verdon alimente en eau potable de qualité les grandes villes de la région.
Au cœur du Hainaut, montagnes de charbon et sombres forêts
Créé en 1968, le Parc naturel régional Scarpe-Escaut, autour de Saint-Amand-les-Eaux, est le tout premier des parcs naturels régionaux en France. Il est aussi le plus petit et le plus densément habité et urbanisé de la cinquantaine de Parcs naturels régionaux que compte le pays. Il se compose de 55 communes et s'étend sur 48.500 hectares entre Valenciennes, Douai et Lille. Il abrite des éléments importants du patrimoine industriel et minier de la région, dont quelques terrils aujourd'hui protégés ou aménagés.
Le parc possède des équipements éducatifs dont le centre d’Amaury, un centre d’éducation à l’environnement, et la Maison de la Forêt qui accueille les groupes scolaires et les centres de loisirs. Les lycées de la région sont également sensibilisés à la biodiversité via un partenariat avec le parc et l’Office national des forêts. Espaces naturels sensibles, marais, réserves biologiques, terrils et forêt domaniale... bref, le Parc naturel régional Scarpe-Escaut vous réserve une vraie diversité de paysages.