Top 3 des fermes étonnantes

Bison, autruche et même cabaret : on trouve de tout à la ferme ! © AFP et Capture d'écran France 2 / Montage Europe 1
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Loïc Ballet, édité par Noémi Marois , modifié à

En août, oubliez les plages bondées, les bouchons sur la côte en rentrant de la plage et optez plutôt pour un petit tour à la ferme.

Depuis quelques années, le tourisme vert est en nette progression. Il suffit pour s'en convaincre de regarder le nombre d’exploitations, près de 8.000, qui sont membres du réseaux Bienvenue à la Ferme, autrement dit qui accueillent du public. En août, oubliez les plages bondées, les bouchons sur la côte : on part faire petit tour à la campagne, dans le Jura, la Creuse et le Tarn !

La Combe aux Bisons, dans le Jura

Les hauts plateaux du Jura prennent parfois des airs de Far West. Lorsqu’on passe en randonnée, cela peut surprendre, mais les grillages sont hauts de deux à trois mètres et les panneaux "danger animaux sauvages" ne sont pas rassurants. Pourtant, vous ne risquez rien, les animaux de l’autre coté du grillage n’en ont pas grand chose à faire de vous. A la Combe aux Bisons, au cœur du Jura, à Lapesse, vous avez rendez-vous avec le plus gros mammifère terrestre du continent américain : le bison.

Avec l’avant du corps recouvert d’une toison laineuse de couleur brune, qui parfois tire sur le noir, une énorme tête surmontée d’une crinière volumineuse d’où s’élancent de majestueuses cornes, vous ne resterez pas insensibles face à la masse de ces merveilles de la nature. Le maître des lieux s'appelle Alain Rolandez, c'est un jurassien des hauts plateaux, distant et taiseux à votre arrivée, en pleurs à votre départ. Alain est un passionné des bisons.

Des visites guidées en groupe sont proposées, mais surtout, si vous passez par là, traversez la cour car de l’autre coté se tient une magnifique ferme-auberge au cœur d’une bâtisse jurassienne de 1807. Alain et son épouse y proposent des menus de 24 à 34 euros, avec dans l'assiette… du bison.

La Ferme de Beaupré, dans le Limousin

Direction maintenant le Limousin, dans le nord de la Creuse, à la Ferme de Beaupré, située sur la commune de Sagnat, pour de drôles d’animaux qui n’ont rien des vaches limousines habituées des pâturages locaux : les autruches. Malgré leur long coup élancé, ces dames ne jurent même plus dans le paysage de la Creuse, on a l’impression qu’elles ont toujours été là.

Philippe et Corinne Ilson, agriculteurs et éleveurs de vaches limousines ont repris l’exploitation familiale et après quelques années, ont eu envie de  diversifier leur production : les autruches se sont donc imposées. Cet élevage est le seul de ce type en Limousin à proposer de la vente directe sur place. A présent, ils possèdent une centaine d’autruches, des mâles, femelles et des bébés. D’ailleurs, pour les distinguer c’est simple : monsieur est noir et sa dame est grise. Sur place, en vente directe : pavés, tournedos, rôtis, bourguignon, mais aussi les saucissons d’autruche, les terrines, et forcément des œufs - qui pèsent entre 1,2 et 1,5 kilo l'unité tout de même.

Les Folies fermières, dans le Tarn

Aux Folies fermières, le spectacle n’est pas tant dans la grange que dans le restaurant de cette ferme un peu particulière. Le jeu de mot sur le nom, inspiré par le célèbre cabaret parisien Les Folies bergères, n'est pas anodin. David Caumette souhaitait dynamiser sa ferme située dans une zone rurale du Tarn et valoriser ses produits sans utiliser d’intermédiaire. Il a donc au départ créé sa boutique, son camion pour les marchés, puis son auberge.

Lorsqu’un beau jour, une danseuse de Toulouse est venue lui proposer de monter sa propre revue à la ferme. L’idée n’a fait qu’un tour et David s’est lancé : il a ouvert le premier cabaret à la ferme de France, voire du monde. D’un côté les charolaises et limousine dans les prés, de l’autre une ferme auberge avec un music-hall tous les soirs. Mais ça ne s’arrête pas là. Comme David a beaucoup d’amis producteurs, l’ensemble des produits servis à table sont issus de leurs productions. Des producteurs qui d’ailleurs sont au service ou en cuisine, le tout pour la modique somme de 30 à 60 euros.