Taïwan : elle retrouve le voleur de son yaourt à boire grâce à des tests ADN

À Taïwan, ce sont les contribuables qui financent les tests ADN. © Ulises Ruiz / AFP
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Julien Pearce, édité par Thibauld Mathieu

Déterminée à retrouver le voleur de son yaourt à boire, une étudiante de Taïwan a demandé à ses colocataires de subir des tests ADN. Et la police a accepté.

Ou comment un simple Yop est devenu le yaourt à boire le plus cher de l'histoire… La scène, rapportée par la chaîne de télévision locale TVBS et relayée par la BBC, se déroule à Taipei, dans la capitale de Taïwan, où cohabitent six étudiantes. Un matin, l'une d'entre elles découvre en ouvrant le réfrigérateur que son petit-déjeuner, un yaourt à boire, a disparu. Elle regarde partout et finit par découvrir la bouteille en plastique vide au fond de la poubelle…

Une plainte prise au sérieux. Folle de rage, l'étudiante convoque ses cinq colocataires et demande à la coupable de se dénoncer. Pas de réponse… Et de foncer au commissariat. Étonnamment, les policiers taïwanais prennent sa plainte au sérieux, même quand l'étudiante contrariée exige que les empreintes digitales soient relevées sur son yaourt à boire. Problème : c'est techniquement impossible, la bouteille en plastique est trop humide.

512 euros dépensés pour un yaourt à 1,69 euro. La plaignante réclame alors des tests ADN, ce que les limiers taïwanais acceptent. Et c'est ainsi que les cinq autres colocataires ont été convoquées au poste pour subir un prélèvement. La voleuse de yaourt a donc finalement été identifiée et inculpée. Prix total de l'opération ? 512 euros, financés par le contribuable.

Les Taïwanais indignés. "C'est une honte de gaspiller tant d'argent et de temps pour un simple vol de yaourt", pouvait-on ainsi lire dans les journaux locaux. Ceux-ci s'interrogent par ailleurs sur l'ambiance particulière qui doit désormais régner dans cette colocation…