La chasse à la glu pour les merles et les grives est suspendue cette année. 0:51
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Damien Mestre, édité par Jonathan Grelier
Le président de la République Emmanuel Macron a décidé jeudi de suspendre la chasse à la glu, une méthode controversée, pour les merles et les grives cette année en France. "C'était tellement décalé, odieux et cruel qu'on se réjouit que ça devienne normal", a réagi le directeur général de la Ligue pour la protection des oiseaux sur Europe 1.

"Nous aurions tort de bouder notre plaisir, c'est vrai que c'est une très belle annonce." Invité d'Europe 1 jeudi soir, le directeur général de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) Yves Vérilhac s'est félicité de la décision d'Emmanuel Macron de suspendre la chasse à la glu des grives et merles pour cette année. L'Elysée avait fait cette annonce un peu plus tôt dans la journée, alors que la conformité de cette méthode de chasse controversée, encore autorisée dans le sud-est de la France et qui consiste à piéger des oiseaux avec de la colle, doit prochainement être précisée par la Cour de justice de l'Union européenne.

"Ne boudons pas notre plaisir"

"Ne boudons pas notre plaisir. C'est une belle victoire pour la LPO qui, d'ailleurs, n'aurait pas réussi sans le soutien de la population française", a ajouté Yves Vérilhac. "Après, c'était tellement décalé, odieux et cruel qu'on se réjouit que ça devienne normal."

Fin 2019, le Conseil d'État avait saisi la Cour de justice de l'Union européenne pour qu'elle précise si la directive "Oiseaux" permet d'autoriser la capture à la glu de certaines espèces d'oiseaux sauvages, sans avoir obtenu de réponse pour l'instant.

"Tous les oiseaux se font prendre et les dommages sont irréversibles"

"On a démontré que ça n'est pas sélectif, c'est-à-dire que tous les oiseaux se font prendre et que les dommages sont irréversibles. Il y a des dommages physiques d'abord, parce que des plumes majeures restent collées et l'oiseau est condamné, puis chimiques parce que les oiseaux sont décollés à l'aide de diluants de type essence F4", a conclu Yves Vérilhac.