Didier Lombard
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Un procès vise Didier Lombard, ex-PDG de France Télécom (devenu Orange) à partir de lundi pour harcèlement. Sur Europe 1, Patrick Ackermann, délégué syndical SUD, a dit espérer que cela puisse déboucher sur l'ouverture d'un fonds d'indemnisation des victimes et de leurs familles.
INTERVIEW

Dix ans après les premières plaintes, le procès est très attendu. Lundi, France Télécom (devenu Orange) et son ancien PDG devront répondre devant la justice de "harcèlement moral" à l'encontre de plusieurs dizaines de salariés pour des faits remontant à la fin des années 2000. À l'époque, l'entreprise en pleine restructuration avait été le théâtre d'une vague de suicides. "Incitations répétées au départ", mobilités "forcées", missions "dévalorisantes", "isolement" : selon les juges, tout a été fait pour "déstabiliser les salariés" et "créer un climat professionnel anxiogène". 

Faire avancer le dossier des réparations

À la veille du procès, Patrick Ackermann, délégué syndical SUD chez France Télécom puis chez Orange, espère bien que "ce harcèlement moral institutionnel, systémique", sera démontré pendant l'audience. "Si [on y arrive], on est en droit d'exiger des indemnisations très larges, qui concernent des centaines voire des milliers de personnes", a-t-il indiqué sur Europe 1 dimanche. Le syndicaliste compte là-dessus pour obtenir rapidement des réparations. "On est en débat avec la direction actuelle d'Orange pour mettre en place un fonds pour aller vite dans la réparation des victimes", a-t-il indiqué. "On verra bien après la fin du procès mais on espère faire avancer cette idée-là."