Spectaculaire vol de toiles au musée : des peines de 6 à 8 ans de prison

Les trois voleurs ont dérobé cinq toiles au musée d'art moderne de Paris en 2010
Les trois voleurs ont dérobé cinq toiles au musée d'art moderne de Paris en 2010 © BERTRAND LANGLOIS / AFP
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avec agences , modifié à
Les trois hommes jugés ce lundi pour un vol de toiles au Musée d'art moderne de Paris ont été condamnés à des peines allant de 6 à 8 ans de prison.

Le cambriolage était passé presque inaperçu en 2010. Trois hommes, auteurs d'un spectaculaire vol de toile au Musée d'art moderne de Paris ont été condamnés à des peines de six à huit ans de prison. 

104 millions d'euros d'amende. Pour avoir soustrait ces trésors au regard de l'humanité, les trois hommes ont été condamnés solidairement à payer une amende de 104 millions d'euros à la Ville de Paris, propriétaire des tableaux volés. Les trois hommes ont quitté le tribunal menottes aux poignets. Initialement le parquet avait requis 7 à 10 de prison et des amendes allant de 300.000 à 150.000 euros. 

Le voleur dit "l'homme araignée" a été condamné à la peine la plus lourde en écopant de huit ans prison et 200.000 euros d'amende. L'électricien de profession, connu des services de police pour sa dextérité dans le vol de bijoux et d’œuvres d'art (il a été condamné 14 fois, notamment pour des vols par escalade avant cette nouvelle affaire) avait dérobé, dans la collection permanente du musée, cinq huiles sur toile. Un antiquaire à qui le voleur a remis les œuvres, a été condamné à sept ans de prison. Le président du tribunal a considéré qu'il était "le donneur d'ordres". Un expert en montres, également poursuivi pour le recel de ces oeuvres, qu'il dit avoir jetées, a quant à lui été condamné à six ans de prison avec mandat de dépôt.

Cinq toiles toujours introuvables. Les voleurs avaient dérobé cinq toiles réalisées par Picasso, Matisse, Modigliani, Braque et Léger dans la nuit du 20 mai 2010, sans déclencher aucune alarme. "L'homme araignée", qui a pénétré par effraction dans le Musée d'art moderne de Paris, a expliqué aux enquêteurs avoir ciblé le seul Fernand Léger et le Modigliani. Mais devant l'absence d'alarme, il décidait d'en "profiter" et de prendre aussi le Picasso, le Braque, le Matisse. Les tableaux sont toujours introuvables et le butin est estimé à 109 millions d'euros par leur propriétaire.