Soupçons d'emplois fictifs de Penelope Fillon : Marc Ladreit de Lacharrière mis en examen

Marc Ladreit de Lacharrière, ami de longue date de François Fillon, a été mis en examen samedi
Marc Ladreit de Lacharrière, ami de longue date de François Fillon, a été mis en examen samedi © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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avec AFP
L'homme d'affaires a dû s'expliquer sur le contrat de Penelope Fillon à "La Revue des Deux Mondes" entre mai 2012 à décembre 2013.

L'homme d'affaires Marc Ladreit de Lacharrière a été mis en examen vendredi soir pour abus de biens sociaux, dans le cadre de l'enquête sur de possibles emplois fictifs concernant Penelope Fillon, révèle le Journal du Dimanche.

Mis en examen pour abus de biens sociaux. "Convoqué discrètement vendredi, Marc Ladreit de Lacharrière a passé dix heures dans les locaux du pôle financier parisien. L'homme d'affaires est ressorti de son face à face avec les trois magistrats (Serge Tournaire, Aude Buresi et Stéphanie Tacheau) peu après 19 heures, mis en examen pour abus de biens sociaux", écrit le JDD.

Des explications peu convaincantes. Le journal explique que "durant toute la journée, le propriétaire de la Revue Des Deux Mondes a tenté de convaincre que le travail de Penelope Fillon avait été réel et fondé", mais "ses explications, à peu de chose près les mêmes que celles qu'il avait tenues devant les policiers dans le cadre de l'enquête préliminaire, n'ont pas fait changer d'avis les trois juges d'instruction". Après un court délibéré, ils ont ordonné sa mise en examen sans toutefois l'assortir d'un contrôle judiciaire.

Un "emploi de complaisance". "Dans ce volet du tentaculaire dossier Fillon, Marc Ladreit de Lacharrière est le troisième mis en cause, puisque François Fillon a déjà été mis en examen pour complicité d'abus de bien sociaux et son épouse pour recel", indique le Journal du Dimanche avant de préciser qu'"à ce stade de l'enquête, les juges estiment que le travail de Penelope Fillon à La Revue Des Deux Mondes, rémunéré 5.000 euros bruts mensuels entre mai et décembre 2013, était un emploi de complaisance."

Un prêt personnel également étudié. "Pendant la campagne présidentielle", poursuit le JDD, "François Fillon a admis (...) que Marc Ladreit de Lacharrière, un ami de longue date, lui avait aussi octroyé un prêt personnel de 50.000 euros. Autant de sujets sur lesquels l'homme d'affaires a dû s'expliquer vendredi devant les juges."