manifestation retraites paris 1:46
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Hélène Terzian, édité par Margaux Baralon , modifié à
Enseignants, cheminots et agents du service public, entre autres, étaient bien dans la rue ce samedi pour manifester, une nouvelle fois, contre la réforme des retraites. Rejetant toute idée de trêve pendant les fêtes, ils espèrent au contraire une convergence des luttes pour faire céder le gouvernement.
REPORTAGE

"À quoi bon faire une trêve ? Si on fait une trêve, c'est perdu, ça ne sert à rien. Qui va reprendre un mouvement après une trêve ?" Laurent, conducteur de métro parisien, est en grève depuis 24 jours et ne compte pas s'arrêter là. Comme tant d'autres agents de la RATP, mais aussi enseignants, cheminots ou agents du service public, il était bien dans les rues de Paris, ce samedi. Répondant à l'appel des unions régionales CGT, FO, Solidaires et FSU, les manifestants se sont élancés depuis la gare du Nord pour rejoindre Châtelet dans l'après-midi. 

"La grève générale, c'est maintenant ou jamais"

Et Laurent, comme bien d'autres, espère une convergence des luttes. "C'est pas normal, il faut que les gens se réveillent. On attend que les autres corporations, que tout le monde vienne se joindre à cette bataille. La grève générale, c'est maintenant ou jamais", témoigne-t-il au micro d'Europe 1. 

 

Une convergence qui a déjà commencé, assurent certains. Isabelle, manifestante de la première heure, voit d'un bon œil la présence dans le cortège de nombreux "gilets jaunes". "Les 'gilets jaunes' apportent beaucoup aux manifestations un peu classiques. Ils ont initié une forme de mouvement, de contestation nouvelle, qui est très forte", estime-t-elle.

Les manifestants insistent tous sur l'esprit de solidarité très présent pendant ce mouvement. Esprit qui perdurera, assurent-ils, bien après les fêtes.