"Si l’ensemble de l’humanité vivait comme un Français, il nous faudrait l’équivalent de 2,7 planètes pour assouvir notre consommation"

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Caroline Baudry , modifié à
L'humanité vit à crédit à partir de lundi car elle a déjà consommé toutes les ressources naturelles qu'offre la planète : un constat alarmant pour Arnaud Gauffier, directeur des programmes chez WWF France

C’est aujourd’hui que l’humanité a utilisé toutes les ressources que la terre peut nous offrir en une année. Autrement dit, elle va “vivre à crédit” jusqu’à la fin de l’année. Ce “jour du dépassement” mondial est basé sur un calcul du Global Footprint Network, un organisme de recherche international. Il met en lumière l’impact écologique de nos sociétés.

Concrètement, au cours des sept derniers mois, nous avons pêché plus de poissons et abattu plus d’arbres que ce que la nature peut générer en un an. Nous avons surtout émis plus de C02 que ce que nos océans, et nos forêts peuvent absorber. Résultat : à ce rythme il nous faudrait près de deux planètes par an, pour subvenir aux besoins des humains.

Nous gagnerions quinze jours par an rien qu’en divisant par deux notre consommation de viande

Un constat alarmant pour Arnaud Gauffier, directeur des programmes chez WWF France : "Ce que montre ce jour du dépassement c’est que la généralisation du mode de vie des pays développés n’est pas possible si l’on souhaite rester dans les limites d’une planète qui soit vivable pour les années à venir. Si l’ensemble de l’humanité vivait comme un Français, il nous faudrait l’équivalent de 2,7 planètes pour assouvir notre consommation de ressources naturelles".

Et les différences sont énormes selon les pays. Si tout le monde vivait comme les indiens moins d’une planète suffirait à l’humanité. Mais il en faudrait 5 si tout le monde vivait… comme des Américains. Les auteurs du rapport appellent à l’action, puisque selon eux il est possible de repousser ce jour du dépassement. Et ça commence dans l’assiette…d’après leurs calculs, nous gagnerions quinze jours par an, rien qu’en divisant, par deux, notre consommation de viande.