Sexagénaire tué par balle en Corse : les enquêteurs envisagent une "méprise" sur la personne visée

L'enquête est menée par la section de recherches de la gendarmerie (photo d'illustration).
L'enquête est menée par la section de recherches de la gendarmerie (photo d'illustration). © PASCAL PAVANI / AFP
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Europe1.fr avec AFP
La victime, un retraité qui rejoignait son équipe de battue pour une partie de chasse, était totalement inconnue des services de police. 

La méprise sur la personne visée est une des pistes envisagées dans l'enquête sur le meurtre par balles d'un homme de 67 ans jeudi au-dessus du village de Bastelica, en Corse-du-Sud, a reconnu dimanche le procureur d'Ajaccio auprès de l'AFP.

Un retraité inconnu des services de police. Très vite après les faits, la rumeur locale avait évoqué "une méprise": la victime, un retraité qui rejoignait son équipe de battue pour une partie de chasse, totalement inconnu des services de police, aurait été tuée par erreur, à la place de quelqu'un d'autre. La méprise des tireurs est bien "une piste que les gendarmes de la section de recherches en charge de l'enquête vont exploiter, comme les autres", a reconnu dimanche Eric Bouillard, le procureur de la République d'Ajaccio.

Un proche du grand banditisme entendu. Au passage, Eric Bouillard a précisé que le guet-apens dans lequel est tombée la victime jeudi à l'aube, vers 6 heures du matin, sur la route du Val d'Ese, avait été tendu "par au moins deux hommes". De nombreuses personnes ont déjà été entendues par les enquêteurs. Parmi elles, "l'une des personnes qui aurait pu être visée", au regard de ses trajets quotidiens avec un véhicule similaire à celui de la victime, a confirmé le procureur. Cet homme, présenté comme proche du grand banditisme, aurait "contesté" être "en danger", selon la même source.

Les investigations se poursuivent. Le matin des faits, les assassins ont abandonné leur véhicule, une Renault Scenic, à une vingtaine de minutes de la scène de crime. À l'intérieur, avant d'y mettre le feu, ils avaient laissé un fusil à pompe et une arme de chasse. Les enquêteurs ont pu établir que la voiture utilisée pour ce crime "a été volée sur le continent en 2017", a précisé le procureur. Les plaques d'immatriculation, italiennes, "ont en revanche été volées en Corse il y a peu de temps" a ajouté Eric Bouillard, en précisant que "de nombreuses personnes doivent encore être entendues et des investigations menées".