Ses enfants ont été tabassés par leurs voisins : "Je suis traumatisée"

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Léa Beaudufe-Hamelin
La fille de Josette et son gendre ont été agressés physiquement par leurs voisins, avec lesquels ils ont eu un différend pour une histoire de voiture. Au micro d’Olivier Delacroix sur "La Libre antenne" d’Europe 1, Josette raconte l’agression subie par ses enfants et se dit traumatisée.
TÉMOIGNAGE

La fille de Josette a eu un différend avec ses voisins pour une histoire de voiture. Ces derniers ont commencé à donner des coups dans leur porte pendant la nuit. Il y a une dizaine de jours, la fille de Josette et son gendre ont été passés à tabac par leurs voisins sous les yeux de leurs enfants. Au micro de "La Libre antenne", sur Europe 1, Josette confie à Olivier Delacroix être traumatisée par l’agression dont ses enfants ont été victimes.

"Ma fille et mon gendre se sont fait tabasser par leurs voisins. Ils ont un différend depuis quelques mois parce que ma fille leur avait acheté une voiture. Les voisins venaient donner des coups de pied dans leur porte d’entrée la nuit. Ma fille n’a pas osé porter plainte parce qu’elle avait peur. Il y a une dizaine de jours, ma petite-fille a reçu une de ses amies. Elles étaient sur le balcon en train de discuter et se sont fait arroser. C’était le copain de la voisine qui s’amusait à les arroser.

L’amie de ma petite-fille lui a dit d’arrêter. Quand les filles sont descendues plus tard, la voisine a interpellé l’amie de ma petite-fille : "Tu ne parles pas comme ça à mon mari, je vais te foutre deux claques". Elle a reçu plusieurs claques. Elle s’est retrouvée au sol. Elle lui a donné des coups de pied dans les côtes et dans le ventre. Ma fille a dû intervenir parce que la voisine commençait à l’étrangler. La jeune-fille a déposé plainte. Quand ils sont revenus, la voisine a dit : "Même pas peur".

" Ma fille a reçu des coups de poing sur la tête "

Quelques jours plus tard, les voisins ont coincé le compagnon de ma fille dans l’escalier. Il s’est fait tabasser et ils l’ont poussé dans l'escalier. Ma fille a voulu le défendre. Elle s’est fait frapper par le copain de la voisine qui est assez costaud. Elle m’a dit qu’elle avait reçu des coups de poing sur la tête. J’ai pleuré pendant deux jours. Ma petite-fille qui assistait à la scène, a voulu appeler la police. Ils lui ont volé son téléphone. Ils proposent de redonner le téléphone contre de l’argent.

Ces voisins habitent au rez-de-chaussée. Ils voient tout ce qu’il se passe. Ils ne travaillent pas, donc ils passent leurs journées sur leur balcon à épier les gens. Elle leur a rendu la voiture et a arrêté de les payer, donc ils ne sont pas contents. Ils veulent de l’argent puisqu’ils sont prêts à faire du chantage pour rendre le portable de ma petite-fille. Deux policiers se sont présentés. L’un d’eux m’a regardée, a soupiré et a dit : "Ras le bol de ces conflits de voisins".

 

Mon petit-fils a neuf ans. Il est terrorisé, il ne veut plus aller à l’école. Il était là quand sa mère s’est fait frapper. Le weekend, il va chez sa grand-mère. Il a peur parce qu’il faut passer devant chez ces voisins pour sortir. Moi aussi j’ai peur, parce que quand le voisin a frappé ma fille, il a dit : "La prochaine, c’est ta mère". Je le vis très mal. Quand je vais chercher les enfants, je ne me gare plus devant chez eux. J’ai peur qu’ils s’en prennent à ma voiture. Je suis traumatisée.

Je crois que mes enfants vont devoir s’en aller. Cela fait un an qu’ils habitent là. Déménager leur ferait des frais et trouver un autre appartement rapidement, ce n’est pas toujours évident. Ma fille n’est pas tranquille. Elle me dit qu’elle a du mal à dormir et qu’elle ne mange plus beaucoup. Elle est très contrariée. Il faut que ma fille aille voir le bailleur, mais je crois qu’elle a peur que ça envenime les choses. On a tous peur."