service national universel
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Laure Dautriche, édité par Margaux Baralon
Une quinzaine de jeunes volontaires s'apprête à tester le service national universel en juin prochain. À la demande des jeunes filles, des cours de self-défense sont organisés en amont.

"Mets tes mains devant, bien devant !", "Dos rond... on roule... et on se relève." Ce jour-là, à Paris, les gestes sont encore timides sur le tatami. Il faut dire que la Fédération française de judo accueille des élèves un peu particuliers : la quinzaine de jeunes volontaires pour expérimenter le service national universel, au mois de juin prochain. Ce service civique d'un mois, obligatoire entre 16 et 18 ans, doit permettre aux grands adolescents de recevoir des modules sur l'environnement ou encore les valeurs de la République. Mais plusieurs jeunes filles ont également réclamé une formation préalable au self-défense.

 

"Prendre confiance en soi". Voilà donc nos volontaires en train d'intégrer des techniques pour éviter de se faire bousculer ou esquiver les coups. "On se protège, on a un périmètre de sécurité", conseille l'un des formateurs, pour qui "si on a la bonne posture, les gens viennent moins nous agresser". Un pied devant, l'autre derrière, les jeunes parent mais apprennent aussi à tomber sans se faire mal. "Savoir se relever une fois qu'on a été poussé, cela sert déjà à prendre confiance en soi, à faire face et comprendre ce qui s'est passé", glisse le formateur.

"C'est bien de connaître des techniques si on t'agresse". En une demi-heure, les adolescents sont presque devenus des guerriers. Et la leçon leur semble nécessaire. "C'est plutôt bien de connaître des techniques si quelqu'un t'agresse", avance une jeune fille qui a l'habitude de rentrer du lycée chez elle toute seule à pied. "Les styles de combat, les roulades, apprendre à passer derrière... c'est très intéressant", complète l'un de ses camarades. 

Généralisation en 2020. Au total, 2.000 à 3.000 jeunes doivent participer à l'expérimentation du service national universel cette année, avant une généralisation du dispositif en 2020. Outre une formation aux premiers secours et aux réactions à avoir en cas d'attentat ou de catastrophe naturelle, tous les participants recevront deux heures de cours de self-défense.