Service national : un rapport parlementaire suggère un "parcours de citoyenneté"

Dans ce rapport parlementaire, la dernière étape du service,effectuée entre 16 et 25 ans, ne serait pas obligatoire. Image d'illustration.
Dans ce rapport parlementaire, la dernière étape du service,effectuée entre 16 et 25 ans, ne serait pas obligatoire. Image d'illustration. © PATRICK KOVARIK / AFP
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avec AFP
Ce rapport dévoilé mercredi propose de diviser ce service en trois étapes étalées entre l'âge de 11 et 25 ans. 

Un "parcours de citoyenneté" en trois étapes étalé de 11 à 25 ans, pour renforcer la cohésion nationale : c'est ce que préconise un rapport parlementaire publié mercredi, alors que l'exécutif souhaite instaurer un service national universel comportant "une partie obligatoire entre 3 et 6 mois".

Première étape au sein des collèges. Le rapport, présenté ce mercredi devant la commission Défense de l'Assemblée nationale, propose "un enseignement moral et civique renforcé" à l'école ainsi qu'"une semaine annuelle de la défense et de la citoyenneté (obligatoire)" entre 11 et 16 ans, qui se déroulerait au sein même de l'établissement scolaire et incluant une formation aux premiers secours.  Parmi les intervenants mobilisés figureraient le corps enseignant mais aussi l'armée, les pompiers, des associations de mémoire et des étudiants en médecine.

A 16 ans, une semaine à l'internat. Ensuite, à 16 ans, interviendrait "un rite de passage" pour exercer les connaissances et compétences acquises, qui se substituerait à l'actuelle Journée de Défense et de Citoyenneté (JDC) : soit une semaine en internat pendant les vacances scolaires (une "école de la fraternité"), soit une semaine en immersion au sein du monde associatif, suggèrent les rapporteures Emilie Guerel (LREM) et Marianne Dubois (LR).

Une dernière étape non obligatoire. Enfin, entre 16 et 25 ans, serait prévue "une incitation à l'engagement" non obligatoire dans le cadre d'une montée en puissance des dispositifs déjà existants : service civique, garde nationale, engagement associatif... "L'engagement constitue avant tout un choix personnel qui repose sur le volontariat", font-elles valoir pour justifier le caractère optionnel de cette phase. En échange, les jeunes pourraient bénéficier de droits en matière de formation ou encore de transports à tarif préférentiel. Ce "service national universel, adapté à notre époque", serait "susceptible d'emporter l'adhésion de la jeunesse et d'être utile à la société", concluent les rapporteures, qui ont conduit 25 auditions (armées, jeunes, milieu éducatif, associations...).

 

Ce que souhaite Macron. Emmanuel Macron, qui avait promis l'instauration de ce service national universel pendant la campagne électorale, a de son côté souhaité mardi qu'il comporte "une partie obligatoire de 3 à 6 mois". Le président de la République a également estimé qu'il pourrait avoir "une ouverture sur la chose militaire", mais que "sa forme pourra être civique". Le projet de service national universel, dont les modalités restent à écrire, suscite des doutes en raison de son coût potentiel, des capacités d'accueil des armées, réduites depuis la suppression en 1997 du service militaire, ou encore des problèmes juridiques qu'il pourrait soulever s'il était obligatoire. L'Élysée a mis en place un groupe de travail qui doit rendre ses conclusions fin avril. Une phase d'expérimentation est d'ores et déjà prévue en 2019.