Seine-et-Marne: la justice saisie après la diffusion de photos d'élèves au visage grimé en noir

© RICCARDO MILANI / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
  • Copié
avec AFP/Crédit photo : RICCARDO MILANI / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
D'après des révélations du quotidien Libération, les faits remontent au 7 mars lors d'un carnaval au lycée catholique privé Sainte-Céline de La Ferté-sous-Jouarre (Seine-et-Marne). Trois lycéens "étaient peints en noir avec des lances en bois et de longues robes", témoigne un élève en classe de terminale. Une autre élève assure qu'ils ont imité "des cris de singes".

L'académie de Créteil a indiqué jeudi saisir la justice après la diffusion de photos d'élèves au visage grimé en noir lors d'un carnaval au sein d'un établissement privé catholique de Seine-et-Marne. "La rectrice Julie Benetti partage l'émotion légitime suscitée par la diffusion de photos d'élèves au visage grimé en noir lors d'un carnaval de leur établissement. En lien avec la direction diocésaine, elle diligente une enquête administrative. Elle saisit aussi le procureur", indique l'académie de Créteil sur X (ex-Twitter).

D'après des révélations du quotidien Libération, les faits remontent au 7 mars lors d'un carnaval au lycée catholique privé Sainte-Céline de La Ferté-sous-Jouarre (Seine-et-Marne). Trois lycéens "étaient peints en noir avec des lances en bois et de longues robes", témoigne un élève en classe de terminale. Une autre élève assure qu'ils ont imité "des cris de singes".

Cette pratique du "blackface" est considérée comme raciste par de nombreuses associations de lutte contre les discriminations.

Une plainte déposée

"Tout acte raciste à l'école, ou ailleurs, doit être dénoncé et sanctionné", a réagi sur X la ministre de l'Education nationale Nicole Belloubet, qui a demandé à la rectrice "de faire immédiatement toute la lumière sur cette affaire et de prendre, sans délai, toutes les mesures nécessaires". Saisis par des parents d'élèves, le Conseil représentatif des associations noires (Cran) a déposé plainte mardi contre X pour "injures publiques à caractère racial, provocation publique à la haine raciale, discrimination", a indiqué à l'AFP Me Alex Ursulet, un des avocats de la fédération d'associations.

Le "blackface" évoque les "minstrel shows" nés dans la première partie du XIXe siècle aux Etats-Unis, des spectacles pendant lesquels des Blancs se noircissaient le visage pour se moquer des Noirs.