Scandale Volkswagen : Nicolas Hulot dénonce "un crime sanitaire"

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B.W. avec AFP , modifié à
Invité du Club de la presse, vendredi soir, Nicolas Hulot a pointé la responsabilité du groupe automobile, dénonçant un "crime sanitaire", après le truquage de milliers de véhicules. 
INTERVIEW

A l'approche de la COP 21, Nicolas Hulot a tonné à propos de l'affaire Volkswagen, "ce n'est pas seulement une fraude, c'est un crime sanitaire", lors du Club de la presse, vendredi soir, sur Europe 1. "Il faut remettre l'Homme et l'humain au cœur de notre vision et du projet humain", a-t-il insisté. 

"Je ne suis pas surpris par la violence d'une certaine forme de capitalisme qui est incompatible avec la sauvegarde de l'humanité", a-t-il déclaré avant d'ajouter : "J'ose espérer que tous les industriels ne sont pas dans un même cynisme". Mais, a continué le militant écologiste, "la planète et l'humanité courront à leur perte" tant que "le monde se fera sur une compétition et qu'il sera plus avantageux de détruire que de protéger".  

Volkswagen, plus qu'une fraude économique. "La pollution atmosphérique, parmi lesquelles celle liée au transport, tue préventivement, selon l'OMS, 7 millions de personnes chaque année, trois fois plus que le tabac", a-t-il déclaré, espérant que "le crime environnemental soit enfin reconnu".

"Ce n'est pas simplement une fraude économique ou environnementale, c'est un crime sanitaire", a souligné avec colère Nicolas Hulot au sujet de la tricherie à grande échelle de Volkswagen. Plus de 11 millions de véhicules sont équipés dans le monde du logiciel de trucage, selon le constructeur, dont 2,8 millions en Allemagne. Ce logiciel truqué, découvert aux Etats-Unis, était destiné à dissimuler le niveau réel des émissions de gaz polluants.