Sabotage de réseaux : deux couples de "gilets jaunes" mis en examen

Les quatre mis en examen se sont revendiqués comme étant des "gilets jaunes".
Les quatre mis en examen se sont revendiqués comme étant des "gilets jaunes". © AFP
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avec AFP
Quatre "gilets jaunes" sont soupçonnés d'avoir dégradé le réseau de fibre optique sur l'autoroute A51, saboté des lignes téléphoniques ou encore le réseau EDF dans le Sud-Est. 

Deux couples de "gilets jaunes" habitant dans les Alpes de Haute Provence ont été mis en examen pour "association de malfaiteurs" après une série de sabotages sur les réseaux d'autoroute, de téléphone ou d'énergie dans le Sud-Est, a indiqué vendredi le parquet. Les deux hommes âgés de 51 et 25 ans, et une femme de 54 ans, ont été placés en détention tandis qu'une femme de 20 ans, enceinte, a été placée sous contrôle judiciaire. Tous se sont revendiqués comme étant des "gilets jaunes".

Le réseau de fibre optique dégradé 

L'équipe est tout d'abord soupçonnée d'avoir passé, le 21 décembre 2018, un appel anonyme aux exploitants de l'autoroute A51, les menaçant de "rendre aveugle" le réseau et ses dispositifs de sécurité dans les Alpes de Haute Provence. En janvier et février, ils sont soupçonnés d'être passés à l'acte, dégradant le réseau de fibre optique en plusieurs points. Cette action a rendu "temporairement inutilisable des biens publics mais aussi empêché pendant plusieurs heures l'utilisation de l'autoroute", a expliqué le procureur de la République de Digne-les-Bains, Stéphane Kellenberger. Il a relevé un "risque immédiat pour la sécurité", "les bornes d'appel, communications et panneaux d'information étant inactivées".

Des habitants privés de téléphone ou d'électricité 

Les enquêteurs ont ensuite procédé à des rapprochements avec sept autres faits dans la région, concernant des installations d'EDF, Orange ou Engie, entre janvier et le 13 avril. "Ces faits privaient communes et riverains de téléphonie, réseau et électricité pendant plusieurs heures, ils portaient atteinte aux services d'urgence et de sécurité", a souligné le parquet qui avait ouvert une information judiciaire le 15 mars. "Le couple le plus âgé a reconnu la plupart des faits. Le couple le plus jeune a seulement reconnu sa participation à certains d'entre eux", a précisé le magistrat. Outre l'association de malfaiteurs, ils sont notamment poursuivis pour destructions, dégradations et détériorations graves, ou encore mise en danger de la vie d'autrui.