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avec AFP , modifié à
Une enquête préliminaire a été ouverte mercredi après une vague d'actes de malveillance d'une ampleur sans précédent visant le réseau national de fibre optique, a indiqué le parquet de Paris. Ces coupures ont entraîné mercredi des ralentissements et des coupures d'accès à internet dans plusieurs grandes villes françaises

Une enquête préliminaire a été ouverte mercredi après une vague d'actes de malveillance d'une ampleur sans précédent visant le réseau national de fibre optique, a indiqué le parquet de Paris. La section cyber de ce parquet a ouvert une enquête des chefs de "détérioration de bien de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation", "entrave à un système de traitement automatisé de données" et "association de malfaiteurs", concernant ces incidents qui ont entraîné mercredi des ralentissements et des coupures d'accès à internet dans plusieurs grandes villes françaises, dont Grenoble, Besançon, Reims et Strasbourg.

Des coupures constatées dans plusieurs villes

Ils ont entraîné mercredi des ralentissements et des coupures d'accès à internet dans plusieurs grandes villes françaises, dont Grenoble, Besançon, Reims et Strasbourg. Les investigations, a précisé cette source, ont été confiées à la DGSI, le renseignement intérieur, et à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ).

"Ce genre d'incident de cette ampleur, ça n'arrive jamais", a déclaré à l'AFP une source proche du dossier. "C'est la première fois, et on ne sait pas qui c'est, pour l'instant", a-t-elle poursuivi, indiquant que des dispositifs de surveillance avaient été mis en place pour éviter que cela n'arrive ailleurs.

"Des coupures de câbles ont été confirmées en Ile-de-France, impactant le réseau fixe et mobile", a indiqué le secrétaire d'État au numérique Cédric O sur Twitter.

Près de 10.000 pannes recensées

Le site Zone ADSL a recensé 9.156 pannes sur l'internet fixe en France ces dernières 24 heures, perturbant majoritairement les clients de l'opérateur Free et dans une moindre mesure de SFR. Free a évoqué des "attaques" nocturnes", tandis que SFR a certifié "plusieurs coupures de fibre". Bouygues et Orange ont au contraire indiqué n'être pas concernés par ces coupures.

InfraNum, la fédération qui réunit l'ensemble des industriels des infrastructures numériques françaises, a condamné mercredi "fermement cette agression irresponsable" sur les réseaux en fibre optique.

"Il faut lancer un grand plan de résilience des réseaux"

"Compte tenu du caractère essentiel et stratégique des réseaux aujourd'hui, de telles coupures sont susceptibles d'engendrer des conséquences dramatiques, comme le retardement d'opérations de secours à la personne", a déploré son président Philippe Le Grand, qui insiste "sur la nécessité de lancer un grand plan de résilience des réseaux."

En mars 2020, des câbles télécoms avaient été intentionnellement coupés en Ile-de-France, à Vitry-sur-Seine et à Ivry (Val-de-Marne), privant momentanément d'accès à internet des dizaines de milliers d'abonnés d'Orange tandis que des centres de données voyaient leurs activités perturbées.