Roanne : mouvement social à la prison après une agression

Les surveillants ont instauré un service minimum dimanche dans leur établissement, à la suite de l'agression d'un de leur collègue.
Les surveillants ont instauré un service minimum dimanche dans leur établissement, à la suite de l'agression d'un de leur collègue. © JODY AMIET / AFP
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avec AFP
Un surveillant de l'établissement a reçu plusieurs coups de fourchette au cou, au visage et sur le crâne de la part d'un détenu qu'il escortait à l'infirmerie, selon un représentant Ufap-Unsa. 

Les surveillants de la prison de Roanne, dans la Loire, ont instauré un service minimum dimanche dans leur établissement, à la suite de l'agression d'un de leur collègue en matinée, ont indiqué des sources syndicale et judiciaire.

Un surveillant de l'établissement, âgé d'une quarantaine d'années, a reçu plusieurs coups de fourchette au cou, au visage et sur le crâne de la part d'un détenu qu'il escortait à l'infirmerie vers 10h, selon un représentant Ufap-Unsa de cet établissement d'une capacité de 600 places.

Le procureur déplore des faits qui auraient pu avoir des conséquences très graves. L'homme, qui a reçu plusieurs points de suture au centre hospitalier de Roanne, "sera examiné lundi par un médecin légiste de Saint-Étienne pour déterminer la gravité des blessures et fixer l'incapacité totale de travail (ITT)", a déclaré Abdelkrim Grini, le procureur de la République de Roanne. "Le détenu sera ensuite extrait de sa cellule et placé en garde-à-vue au commissariat de Roanne", précise-t-il, déplorant "des faits qui auraient pu avoir des conséquences très graves".

Les détenus laissés enfermés dans leurs cellules dimanche. Les surveillants ont réagi dans l'après-midi en laissant les détenus enfermés dans leurs cellules, en dehors de cas prévus de parloirs, tandis que l'administration pénitentiaire envoyait sur place une Équipe régionale d'intervention et de sécurité (ERIS) pour faire face à d'éventuels incidents. Aucun nouveau problème n'avait toutefois été signalé dimanche en début de soirée, a-t-on ajouté de sources syndicale et judiciaire.