Retraites : le patron de BlackRock France regrette d'être "pris à partie dans une polémique infondée"

Jean-François Cirelli BlackRock
Jean-François Cirelli, président du gestionnaire d'actifs BlackRock depuis 2016, est sous le feu des critiques au sujet de sa promotion dans l'ordre de la Légion d'Honneur en plein conflit social sur les retraites. © FRANCOIS GUILLOT / AFP
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avec AFP
Le président du gestionnaire d'actifs BlackRock France, Jean-François Cirelli, a regretté jeudi d'être "pris à partie dans une polémique infondée", après les critiques de l'opposition au sujet de sa promotion dans l'ordre la Légion d'Honneur en plein conflit social sur les retraites.

"A titre personnel, je regrette d'être pris à partie dans une polémique totalement infondée, manifestement animée par des objectifs politiques", a déclaré Jean-François Cirelli, président du gestionnaire d'actifs BlackRock France après les critiques au sujet de sa promotion dans l'ordre de la Légion d'Honneur alors que le conflit social sur les retraites se poursuit." BlackRock n'est pas un fonds de pension, il ne distribue aucun produit d'épargne retraite et nous n'avons pas l'intention de le faire", a rappelé celui qui dirige les activités de BlackRock depuis 2016 après avoir dirigé GDF-Suez puis Engie entre 2005 et 2015.

"Nous n'avons pas cherché à influencer le gouvernement ni sur la réforme actuelle des retraites, ni sur la loi Pacte"

Chevalier de la Légion d'Honneur depuis 2006, Jean-François Cirelli a été promu officier de la Légion d'Honneur, sur le contingent du Premier ministre, ce qui a déclenché les foudres de l'opposition qui y voit le choix du "camp des fonds de capitalisation". L'homme de 61 ans a été conseiller économique du président Jacques Chirac de 1995 à 2002 puis directeur adjoint du cabinet du Premier ministre Jean-Pierre Raffarin de 2002 à la mi-2004.

"A plusieurs reprises, nous nous sommes exprimés pour dire que nous n'avions pas cherché à influencer le gouvernement ni sur la réforme actuelle des retraites, ni sur la loi Pacte", a-t-il affirmé. "Concernant les retraites, nous avons toujours dit, et moi le premier, que nous étions conscients que le choix de la France est le régime par répartition et cela restera ainsi", a-t-il poursuivi.

"Si la réforme proposée a un impact positif, ce sera pour les établissements qui proposent de l'épargne retraite, ce qui n'est pas notre cas"

"En revanche, nous nous sommes félicités dans un document public, mis en ligne en juin sur notre site internet, après le vote de la loi Pacte, de certaines mesures prévues par le texte", mais "il ne s'agit ni d'un document secret, ni d'instructions au gouvernement. Nous avons envoyé cette note à l'ensemble des acteurs concernés par la réforme, y compris l'administration", a développé le responsable. "Si la réforme proposée a un impact positif, ce sera pour les établissements qui proposent de l'épargne retraite, ce qui n'est pas notre cas", a-t-il souligné.

Présent en France depuis 2006, l'américain BlackRock est considéré comme le plus gros gestionnaire d'actifs indépendant au monde. Au 30 septembre 2019, le groupe né en 1988 gérait près de 6.960 milliards de dollars d'actifs pour le compte d'investisseurs dans le monde entier. Quelque 180 personnes sont employées en France par BlackRock et au 30 septembre, le groupe gérait 27,4 milliards d'euros pour le compte de clients français.