Réforme du baccalauréat : le casse-tête des choix de spécialités pour la première

Les élèves doivent choisir dès la première les spécialités qui les intéressent pour le baccalauréat.
Les élèves doivent choisir dès la première les spécialités qui les intéressent pour le baccalauréat. © BORIS HORVAT / AFP
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Virginie Salmen et Natacha Kadur, édité par Guilhem Dedoyard
Quelles matières choisir en première selon ses projets d'études supérieures ? C'est le dilemme auquel sont confrontés les étudiants de seconde avec la nouvelle réforme du baccalauréat. Les lycéens ont peur de se fermer des portes trop tôt en abandonnant certaines matières dès la première.

Dans l'optique de la deuxième année de la réforme du baccalauréat, qui continue de faire polémique, les élèves de seconde doivent déterminer les matières qui constitueront leur enseignement de spécialité en première puis en terminale. Problème, beaucoup sont dans l'incertitude concernant les matières qu'ils doivent choisir. Ils craignent en effet de se fermer des portes par rapport au parcours qu'ils veulent suivre après le baccalauréat. 

"Il n'y aura pas, a priori, de fermeture de choix"

Mathilde veut faire une fac de droit, elle a déjà changé d'avis quatre ou cinq fois sur le choix de ses spécialités depuis le début de l'année. Après mure réflexion son choix s'est porté sur le trio : "humanités, littérature et philosophie ; langue, littérature et culture étrangère ; histoire géographie géopolitique et sciences politiques." Ce choix en entraîne un second, "on oublie les maths". Une décision que sa famille ne soutenait pas au début : "Ma mère, ma grande soeur qui est en terminale, mon père, ils voulaient tous que je prenne maths et au final ils ont arrêté de me le dire".

Ce qu'elle déplore, c'est que les profs ne puissent pas leur dire très clairement quelles options il faut privilégier pour quelles études supérieures. Sarah, elle, ne sait pas ce qu'elle veut faire après le bac alors choisir trois options l'inquiète : "J'ai peur d'ensuite trouver ce que je veux faire et de ne pas avoir pris les bonnes matières". Thibaut Cojean, chef de rubrique lycée et collège à L'Etudiant se veut rassurant. "Avant on pouvait, avec les Bac S, ES et L, se dire 'le Bac L va fermer des portes'. Aujourd'hui les élèves qui vont rentrer en première, c'est leur parcours qui sera valorisé, il n'y aura pas, a priori, de fermeture de choix".

Seul impératif : les maths pour les études scientifiques

Une exception demeure souligne Thibaut Cojean : "La spécialité maths a été identifiée comme indispensable par plusieurs formation du supérieur, mais c'est à peu près la seule. Si les élèves savent qu'ils veulent faire des études scientifiques ils doivent prendre les maths."

Pour les élèves qui, comme Sarah, hésitent encore entre "mathématiques, SVT, histoire, physique-chimie ou anglais", Thibaut Cojean conseille "d'aller vers des matières dans lesquelles on s'épanouit parce que ce qui va compter pour l'entrée dans le supérieur avant tout, ce sont les notes qu'ils vont avoir plus que les choix de leurs spécialités. Pour avoir des bonnes notes il faut aller dans des matières qu'on aime bien. Il faut voir les spécialités comme des matières qu'on a envie d'apprendre".