Réforme des retraites : 17 enquêtes ouvertes à l'IGPN depuis le début des manifestations

Manifestation
Vendredi, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait révélé que onze enquêtes IGPN avaient ouvertes "depuis une semaine". © SAMUEL BOIVIN / NURPHOTO / NURPHOTO VIA AFP
  • Copié
avec AFP
Alors que les manifestations contre la réforme des retraites tournent aux affrontements entre manifestants et forces de l'ordre, l'IGPN a été saisie de 17 enquêtes judiciaires depuis la première journée nationale de mobilisation. Vendredi, Gérald Darmanin avait révélé que onze enquêtes IGPN avaient ouvertes "depuis une semaine".

L'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie de 17 enquêtes judiciaires depuis la première journée nationale de mobilisation contre la réforme des retraites en janvier, a indiqué dimanche sa directrice. "Depuis le 19 janvier (...) nous avons eu 17 procédures judiciaires", a déclaré sur BFMTV Agnès Thibault-Lecuivre, précisant que "ce chiffre est par définition évolutif". Vendredi, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait révélé que onze enquêtes IGPN avaient ouvertes "depuis une semaine".

La BRAV-M pointée du doigt

Cela signe donc une accélération récente des saisines, notamment depuis le 16 mars et le début des manifestations sauvages à Paris et dans plusieurs régions, en réaction au recours à l'article 49-3 de la Constitution pour faire adopter la réforme. "Il y a eu un changement de nature, d'individus particulièrement radicalisés qui n'étaient pas sur les premières journées nationales d'action", a argumenté la cheffe de l'IGPN. "De facto, ce changement de nature, ce changement d'atmosphère, cette radicalisation, nous la retrouvons dans nos saisines", a ajouté la magistrate de formation.

Au sujet des propos menaçants et humiliants de policiers, attribués à des membres de l'unité décriée de la BRAV-M, envers de jeunes manifestants et révélés dans un enregistrement audio, Agnès Thibault-Lecuivre s'est dite "comme citoyenne, terriblement choquée". "Ces abus sont destructeurs pour l'institution Police nationale" et "jette l'opprobre sur l'ensemble des autres services et policiers de terrain qui eux sont exemplaires", a-t-elle regretté. Une enquête administrative, sur saisine du préfet de police Laurent Nuñez, et une enquête judiciaire, après un signalement adressé samedi au parquet de Paris, ont été ouvertes à l'IGPN sur cette affaire.