Recel d'oeuvres de Picasso : 2 ans de prison avec sursis en appel pour l'ex-électricien et sa femme

Pierre Le Guennec et sa femme Danielle avaient changé de version lors de l'appel, avançant que c'était la veuve de Picasso qui leur avait donné les œuvres.
Pierre Le Guennec et sa femme Danielle avaient changé de version lors de l'appel, avançant que c'était la veuve de Picasso qui leur avait donné les œuvres. © BORIS HORVAT / AFP
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avec AFP , modifié à
Ils ont été reconnus coupable vendredi de recels de 271 œuvres du peintre espagnol. 

Pierre Le Guennec et sa femme Danielle ont été condamnés vendredi par la cour d'appel d'Aix-en-Provence à 2 ans de prison avec sursis pour le recel d’œuvres d'art de Pablo Picasso. 

Peine inchangée. L'arrêt de la cour d'appel confirme "en toutes ses dispositions civiles et pénales" le jugement rendu en première instance par le tribunal de Grasse en 2015, qui avait également décidé de remettre les œuvres au fils de l'artiste, Claude Ruiz-Picasso, représentant les six héritiers au procès.

Des œuvres non répertoriées. Les œuvres, non signées ni inventoriées au moment de la mort du peintre en 1973, avaient refait surface lorsque Pierre Le Guennec s'était présenté à Claude Picasso afin d'en faire authentifier 180 ainsi qu'un carnet de 91 dessins. Les héritiers avaient aussitôt porté plainte.  

Une nouvelle version qui n'a pas convaincu. Après avoir soutenu, lors du procès en première instance, que ces œuvres, datées de 1900 à 1932, étaient un cadeau offert en 1971 ou 1972 par l'artiste pour qui l'électricien avait travaillé entre 1970 et 1973, en remerciement de son dévouement, il avait changé de version devant la cour d'appel. À la barre, il avait affirmé qu'il s'agissait d'un don de sa veuve Jacqueline après la mort du maître. L'avocat général n'avait pas cru la nouvelle version du couple et demandé la confirmation des peines de première instance.